Dossiers thématiques - Roms, Tsiganes et Gens du voyage
LES R(r)OMS, TSIGANES, GITANS: AU FIL DES PUBLICATIONS DU MRAP
DROIT ET LIBERTE (1949-1987) et DIFFERENCES (depuis 1980)
LES R(r)OMS, TZIGANES, GITANS: AU FIL DE « DROIT ET LIBERTE » (1949-1987)
UN PEUPLE ANCIEN ET DIVERS
Un détour par l’histoire s’impose pour comprendre les enjeux de la lutte présente contre le racisme dont est victime le peuple tzigane.
L’article « Un peuple, une histoire » (D&L N° 376, janvier 1979) (voir le document), dû à la plume de François de Vaux de Foletier, ancien Directeur des archives de la Seine et de la ville de Paris, en est le fil conducteur.
C’est par l’étude de leur langue, le « Cib Romani », qu’il a été possible de situer en Inde/Pakistan leur point de départ (parenté avec le Sanskrit) puis de retracer leur long parcours migratoire.
Dès le 10ème siècle, HAMZA d’Ispahan puis le poète FIRDOUSSI content l’arrivée de nombreux Tsiganes « réputés bon musiciens et dédaigneux de l’agriculture ». Ces Tsiganes enrichissent leur langue au contact des peuples qu’ils côtoient.
Ainsi des mots d’origine arménienne et ossète, qui viennent s’ajouter aux mots d’origine indienne et iranienne, attestent de leur traversée de l’Arménie et du Caucase.
Au 14° siècle, on mentionne leur présence dans l’empire byzantin, en particulier dans un port de l’ouest du Péloponnèse, Modob ( actuelle Methioni), appelée « la petite Egypte » pour sa fertilité digne du delta du Nil.
D’où l’ appellation d’Egyptiens (qui devient Egitanos / Gitanos en Espagne et Egyptians / Egypsies / Gipsies en Angleterre). Du mot grec qui les désigne – Atsinkani – dérivent Tsiganes / Zingari / Zigeunes / Zigenaar / Cingaros.
Pour échapper aux guerres (et aux persécutions), les Tziganes partent vers l’ouest (1417-1419), traversent la Hongrie et l’Allemagne jusqu’à la Baltique et redescendent en Suisse puis en France (porteurs de lettres de protection du roi de Bohême ,
ils seront appelés « Bohémiens »), vers la Bresse, la Bourgogne et la Provence, tandis que d’autres se dirigent vers les contrées du Hainaut, de Brabant, de Hollande et de Picardie.
Par leur danse et leur musique, ils y suscitent d’abord curiosité et sympathie. Des « lettres papales » leur permettront de se poser en « pèlerins » et de se faire mieux accepter.
Ils quittent les portes de Paris en 1427 pour l’Espagne (Aragon, Catalogne, Andalousie) où, contrairement à la légende, ils ne sont pas arrivés par l’Egypte et la côte africaine : aucun mot arabe dans leur vocabulaire !
Au début du 16° siècle, ils sont au Portugal mais aussi en Ecosse, en Angleterre, au Danemark, à Stockholm et en Finlande.
D’autres groupes, venus des pays balkaniques, montent en Pologne, vers les pays baltes, la Russie et la Sibérie, émerveillés par leur musique.
Bientôt les populations sédentaires locales les accusent de vols mais aussi de crimes sortis de l’imaginaire collectif (vols d’enfants).
Leur choix : se sédentariser ou de s’en aller.
A travers l’Europe, les Bohémiens errants sont soumis à la peine des « galères », au travail forcé et jusqu’à la peine de mort (décapitation et pendaison).
En Hongrie, ils trouvent encore grâce par leur musique, le travail du métal, le maquignonnage.
Les principautés roumaines de Moldavie et Valachie, en mal de main d’œuvre servile, les réduisent en esclavage (jusqu’ à l’édit de libération de 1856).
Le point culminant de la persécution sera le génocide des Tziganes par les nazis (SAMUDARIPEN).
Face au silence persistant sur un génocide « ignoré », Leuléa ROUDA, secrétaire général du Comité International Tzigane (D&L N° 333, 10/1974) (voir le document), lance une interrogation en forme de cri : « 500.000 Tziganes oubliés ? ».
C’est à l’occasion du trentième anniversaire de la liquidation par les nazis du camp des Tziganes d’Auschwitz Birkenau, alors qu’une émouvante cérémonie était organisée à Budapest, « à la mémoire du demi million de Tziganes, dont 28.000 de nationalité hongroise,
disparus dans les chambres à gaz, les fours crématoires et les fosses communes ».
LES LENDEMAINS DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE
Un article du même Leuléa ROUDA, « Les Gitans, ces parias » (D&LN°290, 03-1970) (voir le document), retrace le cadre juridique de la présence tzigane en France.
La loi du 16/07/1912 reste en vigueur, celle-là même qui avait instauré le « carnet anthropométrique » individuel (sur lequel doivent notamment figurer hauteur de la taille, du buste, envergure, longueur et largeur de la tête,
diamètre bi-zygomatique, longueur de l’oreille droite, des médius, de la coudée gauche, du pied gauche…).
Ce carnet doit être visé (police, gendarmerie, mairie) à l’arrivée et au départ de chaque halte, si courte soit-elle. Il est complété par le « carnet familial ».
A ces humiliations indignes s’ajoutent l’absence complète d’aires de stationnement et les interdictions municipales de stationnement des nomades.
Pour lutter contre cette loi indigne, avec le soutien résolu du MRAP, des associations (Comité International Tzigane, Association des Gitans et Tziganes de France…) voient le jour.
Leurs efforts de sensibilisation de l’opinion publique ouvrent la voie à la loi du 3 /01/1969, relative non aux « nomades » mais au « personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixes »,
dont l’entrée en vigueur sera retardée de plus d’un an ( par la loi du 21-12-1969) et qui abolit le carnet anthropométrique au profit d’ un « carnet de circulation » à faire viser seulement tous les mois, instaure le principe d’une commune de rattachement, ignore largement les conditions effectives du droit de vote et totalement le problème du stationnement qui affecte, en seule Région Parisienne, quelque 12.000 Tziganes nomades.
La critique est sévère. Mais la nouvelle loi est aussi le fruit des travaux d’une commission interministérielle, créée en 1948 pour présenter au gouvernement des propositions de nouvelle politique à l’égard des populations « d’origine nomade ».
Son ancien président, M. Pierre Join - Lambert, conseiller d’Etat, conteste pour une part (D&L N°294, 06-07/1970)(voir le document) la sévérité de l’article antérieur, soulignant plusieurs initiatives positives prises par les Institutions publiques depuis 1948 (dont la création à son initiative en 1949 d’ « Etudes Tsiganes » : www.etudestsiganes.asso.fr ) et conclut:
« Beaucoup reste à faire » … « Les réalisations dépendront de l’état de l’opinion et en définitive des électeurs. Ce sont ces derniers, c’est la foule des français moyens et non le gouvernement qui, par leur crainte du voisinage des gens du voyage, par méconnaissance de leurs problèmes, rendent si difficiles la création de terrains de stationnement, notamment dans la région parisienne. La tâche essentielle qu’il faut poursuivre est de rallier l’opinion publique… ».
Matière à réflexion et action pour le mouvement anti-raciste !
Le MRAP dans la lutte contre le racisme
Dans l’article « Tziganes, Manouches, Gitans, Un même peuple » (D&L N° 298, 12/1970-01/1971) (voir le document)Vanko ROUDA rappelle que sur les 12 millions de Roms de par le monde, 2 à 3 millions seulement sont concernés par une certaine forme de nomadisme: en France, 50.000 tziganes nomades seulement sur une population de 200.000 personnes.
Et déjà la chasse au nomade, les refus de service et d’accès aux viabilités… Le refus d’adduction d’eau par le village alsacien de Kaltenhouse, le harcèlement policier délogeant une famille de Sinté italiens de Bozano 5 fois dans une même journée,
la violence d’un contrôle de gendarmerie à Villiers les Nancy ( D&L N° 346, 03.1976)(voir le document) défrayeront la chronique.
Mais c’est l’article « Le dernier Voyage », par Jean-Louis Sagot-Duvauroux (D&L, N° 366, 02/1978)(voir le document) qui met le plus justement en lumière la tragique interaction entre le racisme ordinaire et la manipulation qu’en a fait la presse locale (Val d’Oise Matin, à Pontoise) lors de la mort de Pierre Vasseur sous la balle d’un gendarme qui s’était senti « menacé ».
« La version donnée par le gendarme et reprise dans la presse locale est très significative d’une affaire où le racisme est présent d’un bout à l’autre. On cherche à déconsidérer la victime, ce « voyou », et le milieu dans lequel il vit,
quitte à réveiller les vieilles craintes, comme lorsque l’on affirme, en parlant du camp nomade : « Les promeneurs solitaires s’y font agresser, il n’est pas bon de fréquenter ces endroits en pleine nuit », alors que, renseignements pris, il n’en est rien.
On peut tuer un Algérien, comme Laïd Sebaï, ou un Tzigane, comme Pierre Vasseur et compter ensuite sur une « compréhension » de la population pour le responsable, puisqu’au fond, ce n’était qu’un gitan !
Et c’est aussi de ce racisme bien pratique (qu’on n’hésite pas à susciter), que Pierre Vasseur est mort ! »
Le 3 novembre 1980 (D&L N° 398, février 1981)(voir le document), le MRAP organise à Montreuil le colloque « Tsiganes et Gens du Voyage dans la société française ».
Il donnera naissance à la commission Tsiganes du MRAP et à certaines interrogations qui semblent garder une grande actualité : Le mythe du « Bohémien » sert, pour la société sédentaire, à exorciser ses propres démons et, à la limite, le Tsigane n’a pas besoin d’être là pour être rejeté.
Le phénomène de rejet est d’autant plus fort que l’on est plus proche et ressemblant de ceux que l’on rejette…
Matéo Maximoff, écrivain tzigane, concluait non sans humour quelque peu grinçant : « Vous nous reprochez de vivre dans des bidonvilles. Nous préférons vivre dans un bidonville horizontal plutôt que vertical… »
Le journal ‘Différences » qui succéda à « DL », intégra dès ses premiers numéros ce combat dans sa ligne éditoriale avec la parution de nombreux articles notamment
avec le numéro spécial « différences » de mars 2000 intitulé « Tsiganes peuples mosaïque » (voir le document)
(Voir la seconde partie de ce dossier: LES R(r)OMS, TZIGANES, GITANS: AU FIL DE « DIFFERENCES »)
D'autres articles de "Droit et Liberté"
On pourra consulter également les articles suivants de "Droit et Liberté":
En 1961 "nos tziganes" dénonçant le rejet d'un famille tzigane en Alsace: (voir le document)
En 1965 "Qui sont-ils" un article de Roger Maria: (voir le document)
En 1965 une motion "justice pour les gitans et tziganes" lors de la XVIe journée contre le racisme, l'antisémitisme et pour la paix.(voir le document)
En 1967 Droit et Liberté publie un dossier: "Les gitans sans mystère": (p10 et suivantes) (voir le document)
En 1972 un article "malédictions racistes" déplorant la persistance de préjugés racistes: (voir le document)
En 1979 Droit et Liberté dénonce "les routes du rejet" : (voir le document)
Puis Bertrand Bary rend compte d'une cérémonie souvenir au camp de Bergen-Belsen : : (voir le document)
En 1981, Bertrand Bary s'indigne du droit des tsiganes...aux discriminations, expulsions, coups et blessures. (voir le document)
En 1982, Droit et Liberté rend compte d'une visite du ministre de la solidatité chez les gens du voyage: (voir le document)
Toujours en 1982, Droit et Liberté fait le point sur le "problème des yougoslaves": (voir le document)
Puis publie une fiche documentaire: Tsiganes et gens du voyage : (voir le document)
En 1983, Bertrand Bary s'inquiète du "retour aux errements d'antan" : (voir le document)
En 1984, Droit et Liberté publie une prise de position du MRAP sur la situation des tsiganes : (voir le document)
Puis s'indigne d'un amalgame intolérable : (voir le document)
Et s'interroge: Tsiganes et gens du voyage, un dossier oublié? : (voir le document)
En 1986, Droit et Liberté s'inquiète de "l'été trop chaud" des tsiganes et gens du voyage: (voir le document)
En 1987 Droit et Liberté publie un dossier de la commission Tsiganes du MRAP: (voir le document)
LES R(r)OMS, TZIGANES, GITANS … AU FIL DE « DIFFERENCES » (depuis 1980)
Misère, exclusion, rejet.
Dès son numéro 0 en 1980 Différences sous la plume de Robert Pac, consacre un dossier aux Tsiganes qui conclut: La marginalisation des nomades, la non-adaptation de la société à
leurs particularités en entraine bon nombre à abandonner leurs habitudes de vie. Contre leur gré et contre l'intérêt qu'à la société à maintenir la richesse du pluralisme.
Différences N°0, 12/1980 p20,21: (voir le document))
En 1984, Bertrand Bary dénonce les préjugés tels que: "Ils ont choisi de vivre en dehors de notre société" et écrit: "La non-reconnaissance d'un groupe humain par les lois et par l'opinion, le refus d'identité entraînent la marginalisation.
Les lois sont une chose. L'opinion publique est sans doute plus lourde encore."
Différences N°30, 01/1984 p7: (voir le document))
Il revient en 1986 sur les discriminations dont sont victimes les gens du voyage: "Le service militaire et la guerre, ils les ont faits, comme tous les Français. Les camps de concentration, plus souvent qu'à leur tour, et pas seulement en Allemagne, mais aussi en France, à Montreuil Belloy, Mulsanne ... leur dignité de citoyens, ils estiment en avoir payé le prix. Pourtant, si les maires font des règlements draconiens, en revanche ils n'appliquent pas ceux qui sont favorables aux Gens du Voyage."
Différences N°60, 10/1986 p8: (voir le document)
En 1990 le Préfet Delamon rend au premier ministre un rapport sur la situation des "Gens du voyage".
Différences souligne un rapport réaliste et accablant et commente:
"Différences a trop souvent rapporté des actes de racisme anti-Tsigane pour ne pas savoir que c'est aussi sur les mentalités qu'il faut agir et transformer la vision que la société française a de cette part d'elle-même.
Sinon, on continuera de danser le flamenco, de vibrer surla musique de Django Reinhardt, de rêver la roulotte tout en craignant les "voleurs de poules", voire les "voleurs d'enfants". Les images d'Epinal cachent parfois un profond rejet de l'autre."
Différences N°107, 09/1990 p1: (voir le document) ; voir le rapport Delamon.(voir le document)
En 1991, une conférence de presse du Secretaire général à l'intégration sur l'intégration des gens du voyage: (voir le document)
En 1991, le MRAP organise à Chartres, la "Rencontre nationale : quelle citoyenneté pour les gens du voyage?".
Le débat est engagé sur le constat: "La différence de mode de vie des Tziganes et Gens du voyage pose problème dans une société uniformisatrice.
Pourtant, cette communauté existe, lutte, dialogue.". Est également discuté le droit au stationnement pour "Eviter le cycle infernal des expulsions et des stationnements illégaux."
Différences rend compte de cette rencontre dans son numéro 117/118 p5 à 7: (voir le document).
Les "Roumains de Nanterre"
En 1989 à la suite des bouleversements en Europe de l'Est, des Tsiganes fuyant le racisme demandent le statut de réfugiés en France. Par la voix de Bertrand Bary, le MRAP rend compte de leurs difficultés: "Le sort fait aux Tziganes
n'attire qu'exceptionnellement l'attention. La misère, l'exclusion, le rejet sont pourtant leur lot quotidien."
Différences N°94, 10/1989 p4: (voir le document) ;
Différences N°95, 11/1989 p2: (voir le document)
Le phénomène s'accentue au début des années 90 avec l'arrivée en Europe de l'Ouest d'une population tsigane fuyant le racisme de leurs pays d'origine.
En 1992 Différences fait le terrible constat:
"Après avoir espéré que la "transition démocratique" en Europe de l'Est mettrait fin à des politiques d'assimilation forcée dans plusieurs pays, les Roma ont dû, hélas, vite déchanter. Cherchant asile à l'ouest, Ils se trouvent aussi confrontés à des politiques discriminatoires ou aux préjugés massifs de secteurs entiers de l'opinion."
Différences n°135, 11/1992 p1 et 3: (voir le document)
Une importante population de Tsiganes roumains se concentre à Nanterre dans des conditions extrêmement précaires.
Cette période marque une modification importante des populations concernées par le rejet anti-tsigane, il est donc important de détailler l'activité du MRAP et de l'ensemble des acteurs de la lutte antiraciste sur cette période.
Les tsiganes roumains qui s'étaient installé à Nanterre sont expulsés; c'est le début d'un enchaînement qui dure toujours: installation, expulsion, errance vers un nouveau site tout aussi précaire et insalubre.
La lutte des associations antiraciste pour la recherche de solutions humainement acceptables:
1ère partie: (voir le document)
2ème partie: (voir le document)
3ème partie: (voir le document)
4ème partie: (voir le document)
L'activité de la commission "Tsiganes et gens du voyage" sur la période 92_95: (voir le document)
Des articles de presse sur la situation des tsiganes de Nanterre:
1ère partie: (voir le document)
2ème partie: (voir le document)
3ème partie: (voir le document)
4ème partie: (voir le document)
Des documents de la Fédération internationale des Ligues des Droits de l'Homme: (voir le document)
En 1994, le MRAP transmet à Commission nationale consultative des droits de l'homme une importante contribution dont un chapitre consacré aux gens du voyage en général et au problème particulier des tsiganes roumains.
"Tsiganes roumains: étrangers, immigrés, réfugiés? mais en plus circonstance aggravante tsiganes = xénophobie. A ceci s'ajoute que leurs conditions de vie misérables, et l'exploitation à laquelle ils sont soumis par certains d'entre eux, les réduisent à la mendicité ou au vol, que les médias ne se font pas faute de mettre en relief.( ... ) "L'abcès de fixation", c'est Nanterre parce qu'ils y sont concentrés au nombre d'environ 150 familles, soit 600 à 800 personnes, en trois campements, et en site "privilégié": l'axe de la Défense."
Différences n°148 de 01/1994 p6: (voir le document)
Les contributions du MRAP à la Commission Nationale consultative des Droits de l'Homme:
Ces documents comportent toujours une importante partie consacrée à la défense des droits des Tsiganes et gens du voyage.
La contribution du MRAP à la CNCDH de 1991: (voir le document)
La contribution du MRAP à la CNCDH de 1993: (voir le document)
La contribution du MRAP à la CNCDH de 1994: (voir le document)
La contribution du MRAP à la CNCDH de 1995: (voir le document)
En mars 94 dans Différences, le MRAP s'indigne de la disproportion des actions de police contre les campements roms. Différences n°150 p2: (voir le document)
L'enquête sur l'habitat des gens du voyage
Toujours en 1994, le MRAP lance une enquête sur l'habitat des gens du voyage dont rend compte B. Bary: (voir le document)
Les premières analyses: (voir le document)
L'enquête du MRAP et ses résultats: (voir le document)
En 1995, Différences présente la contribution du MRAP à la CNCDH de l'année précédente; (voir le document)
Dans le n° 161 (p4) (voir le document) , puis dans le numéro 166 (p3) (voir le document) Différences revient sur l'enquête sur l'habitat des gens du voyage :
En 1996, le MRAP s'indigne d'ue proposition de loi scandaleuse:" Ce texte est inacceptable politiquement car il porte une atteinte grave au droit reconnu au Voyage... Ce projet de loi, loin de lutter contre les préjugés à l'encontre des Gens du Voyage, les entretient dangereusement"
Différences n°174 p7: (voir le document)
Dans le numéro 179, B. Bary s'inquiète:" Un certain nombre de propositions de loi ont surgi, presque toujours pour donner plus de pouvoir aux maires et sanctionner plus efficacement les Voyageurs en infraction,jamais pour sanctionner les municipalités qui n'appliquent
pas la loi." (p3) :(voir le document)
En 1997, des amendements sont en discussion sur la loi concernant le "logement des plus défavorisés". Le MRAP dans une lettre au ministre rappelle sa position:" Nous avons, au MRAP, travaillé avec persévérance pour l' application de l'article 28 de la loi du 31 mai 1990 à laquelle est attaché votre nom. Avec d'autres, nous avons pu regretter que cet article 28 apparaisse un peu comme un « appendice» de la loi et ne traite qu'une partie du problème: le stationnement. Toutefois, nous nous sommes félicités de ce que ce souci soit inscrit dans le cadre plus général du « droit au logement» pour "les plus défavorisés".
Différences n°187 p3 (voir le document), n°188 p5 (voir le document)
Bertrand Bary revient plus longuement sur ce projet en 1998: exprimant ses inquiétudes, il conclut: "Le poids des préjugés et de la méconnaissance est lourd ...Nous préconisons un texte de loi incluant l'habitat-caravane dans un ensemble prenant en compte tous les enjeux: le stationnement, l'habitat, l'activité économique, la scolarisation, sans a priori et comportant un regard positif à l'égard de cette population ."
Différences n°193 p4: (voir le document)
Cette même année, le MRAP s'indigne de voir les gens du voyage "exclus de la loi sur l'exclusion" : Différences n°198 p4: (voir le document)
Puis Bertrand Bary montre en quoi les grands rassemblements de Voyageurs présentent un caractère complexe et demandent un traitement particulier. Différences n°199 p7: (voir le document)
Dans Différences n°202 p3, il rend compte de l'activité de la commission: (voir le document)
En 1999, Différences publie un communiqué des associations de défense des tsiganes roumains: "sortir de l'indifférence": Différences n°203 p5: (voir le document)
Tsiganes: Voyageurs et citoyens
En 2000, Différences n°216 publie un important dossier: Tsiganes peuple mosaïque: LE MRAP considère depuis de nombreuses années que le rejet des Tsiganes et gens du Voyage, sous prétexte de leur origine ethnique ou de leurs
mode de vie et traditions, est une forme de racisme : (voir le document)
En 2004, Différences n°251 p4,5 relaie un appel du collectif pour les Droits de l'Homme :"Pour le droit des Rroms en France et en Europe" (voir le document)
Puis consacre un important dossiers aux tsiganes: "Voyageurs et citoyens" (voir le document)
En 2005 Différences consacre un article au problème de la scolarisation des enfants et note: "L'accès à l'école est devenu un enjeu fondamental dans l'avenir culturel, social et économique des communautés des gens du voyage. Les parents en sont conscients et la volonté de scolarisation s'accentue."
Différences n°255 p8 : (voir le document)
Puis présente une exposition, réalisée ci la demande des comités locaux par le secteur Education et la commission Tziganes et gens du voyage du MRAP.
Différences n°256 p9 : (voir le document)
Le colloque: "Tsiganes, Rroms, gitans, Gens du voyage".
En novembre 2005, le MRAP organise un colloque "Tsiganes, Rroms, gitans, Gens du voyage".
Présentation du colloque: (voir le document)
Les actes du colloque sont publiés dans Différences n°259 : (voir le document) puis n°260 p11/12. (voir le document)
En 2007, Différences publie le témoignage d'un médecin bénévole de "Médecins du monde" qui note: "Évidemment, un des points les plus préoccupants dans la situation des Rroms, c'est sa précarité...Les menaces d'expulsion
sont permanentes." (p3) (voir le document)
Différences n°264 à travers un exemple à Castres, rend compte de l'inadaptation de la législation actuelle. (p4) : (voir le document)
En 2008, Différences relaie une "Alerte rouge" de l'association "Rencontres tsiganes" en Provence Alpes Côte d'azur: "Il ne s'agit pas d'une information coutumière à l'approche d'un été chaud dans la région mais plutôt du risque réel d'embrasement des relations entre les tsiganes, voyageurs et sédentaires et la population locale". (p2) (voir le document)
Fêtant ses 60 ans en 2009, le MRAP dressant le bilan de son activité n'oublie pas les Rroms et note:
"Aujourd'hui pour le MRAP, la revendication n'est plus d'un « droit à stationner» mais celle du droit à un habitat adapté aux caravanes. Les textes existent mais ils ne sont pas appliqués.(Loi du 5 juillet 2000) .
Il importe de bien connaître les différences de mode de vie, de statut et de droit applicable entre Gens du Voyage et Roms d'Europe de l'Est arrivés en France depuis les années 90 après la chute du mur de Berlin et des régimes communistes. Dans les Balkans, les Roms étaient sédentaires. 90% des familles roms migrantes en France viennent de Roumanie et de Bulgarie. Ils fuient des conditions de vie insupportables marquées par des difficultés économiques et de fortes discriminations à leur encontre".
Différences n°270 cf p10: (voir le document)
En 2010 Différences publie un article sur des "Pistes pour un enseignement de l'histoire des Tsiganes à l'école", et note que si le génocide nazi est évoqué, l'internement en France est souvent occulté.
Différences n°275(p9) (voir le document)
Le MRAP combat cette occultation et participe à l'édition d'une brochure en Ille-et-Vilaine sur le camp de Rennes entre 1940 et 1945: Cette brochure est l'aboutissement d'un projet déjà ancien du MRAP Ille-et-Vilaine.
Il n'a pu se réaliser que grâce au partenariat construit avec AGV 35, les élèves de la classe de Première Littéraire du Lycée Chateaubriand et leurs professeurs.
La brochure: (voir le document) .
En 2010, dans un communiqué de presse, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe note:"Renvoyer des familles roms d'un pays européen à l'autre ne résout rien. Il s'agit de reconnaître que des membres de la minorité rom ont des raisons de tenter de s'installer à l'étranger, en quête d'une vie meilleure, et que ces problèmes concrets doivent être traités. En effet, la majorité des Roms d'Europe vivent dans une misère sordide et sont très défavorisés en matière d'emploi, de logement et d'accès aux soins.".
Le Mrap avec d'autres associations dépose une plaintes pour violation du droit communautaire. :
Différences n°276 p(8) (voir le document)
Le colloque: "Un siècle de fichage, des nomades aux Roms"
Le MRAP organise en 2011 un colloque : "Un siècle de fichage, des nomades aux Roms", Différences en rend compte dans son n°277 : (voir le document)
Les actes du colloque: (voir le document)
En 2011, la loi de 1969 concernant le régime applicable aux "personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe" doit être rediscutée, le MRAP demande de mettre fin au traitement discriminatoire des gens du voyage et souligne:
"Sur le terrain, notre travail d'informations, de rencontres et d'échanges est plus que jamais nécessaire : rechercher une meilleure connaissance réciproque entre Tsiganes et Gadjé, susciter des rencontres pour lutter contre l'indifférence qui maintient ces citoyens en dehors du droit commun et victimes d'un racisme quotidien. Combattre les préjugés, faire évoluer les mentalités et surtout quand c'est possible, agir ensemble."
Ce même numéro de Différences rend compte d'une initiative à Saint-Nazaire sur le thème: "Quand le fichage mène au racisme".
Différences n°278 p(11 et 13) (voir le document)
La commission Tsiganes et gens du voyage du MRAP publie un article présentant les difficultés d'accès à l'eau dans les aires d'accueil: "Il est inadmissible de laisser vivre ces familles dans ces conditions indignes,privées de droits fondamentaux comme celui de l'accès à l'eau, la collecte des déchets, l'accès à des sanitaires, les conduisant à des situations sanitaires dramatiques."
Différences n°279 p(12 et 13) (voir le document)
Toujours en 2011, Différences publie un dossier sur les extrèmes-droites en Europe et note:" De l'est à l'ouest de l'Europe, le racisme le plus partagé est sans conteste le racisme anti-roms. Chacun connaît le traitement réservé aux Roms en France ou en Italie, mais en Europe de l'Est, un stade supplémentaire a été franchi avec la multiplication d'actions violentes, voire de meurtres."
Le numéro 280 de Différences rend compte de la remise du rapport "Gens du voyage, pour un statut proche du Droit commun" (p16) et surtout s'inquiète de la situation des Rroms sur l'ensemble du territoire:
"Le discours tristement célèbre tenu à Grenoble le 30 juillet 2010 par Nicolas Sarkozy stigmatisait en particulier les Roms et annonçait une vaste campagne de démantèlement des « campements illicites ». Si elle était pour la première fois exprimée au plus haut niveau de l'État, cette pression sur les Roms n'était pas nouvelle: les bidonvilles sur lesquels ils s'installent sont régulièrement démantelés, ce qui condamne les familles à une errance perpétuelle, s'oppose à leur insertion, à leur prise en charge sanitaire, à la scolarisation des enfants, etc."
Différences n°280 (voir le document)
Le collectif National Droits de l'Homme Romeurope
Le collectif a été créé en octobre 2000 sur l'initiative principalement de Médecins du Monde et de la Ligue des Droits de l'Homme.
De nombreuses associations dont le MRAP ont rejoint ce collectif.
Le site du collectif: Collectif National Droits de l'Homme Romeurope
Des documents du collectif:
Le guide pratique 2011: (voir le document)
Luttons contre les idées reçues: (voir le document)
Un document établi en vue des élections municipales de 2020: Les élus locaux face à la résorption des squats et bidonvilles: [1]
D'autres documents sont disponibles sur le site du collectif.
Documents
Les cahiers de Droit et Liberté en 1981: Tsiganes et gens du voyage: quelle place dans la société (voir le document)
La brochure du MRAP en 1983 : (voir le document)
Le dossier pochette de 1987 :(voir le document)
La mise à jour de 1992:(voir le document)
L'enquête du MRAP sur l'habitat des gens du voyage:(voir le document)
La brochure sur le camp d'internement de Rennes:(voir le document)
Charte pour le respect des droits et de la dignité des occupants de terrain: (voir le document)