Différences n°108 - octobre 1990
Sommaire du numéro
n°108 octobre 1990
- Réunification allemande: l'amitié des peuples
- Pèlerinages (gitans, gens du voyage)
- Double peine: le banissement doit cesser [législation]
- Afrique du Sud: l'Inkhata déclenche la guerre
- Appel du MRAP a une paix juste au proche-Orient (Moyen-Orient)
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) 1 l Contre te racisme, pour l'amitié entre les peuples OCTOBRE 1990 - N ° 108 - 10F E DIT 0 LES ENFANTS AUSSI Di l'on croise les donnees révélées par le sondage de Sciences et vie junior (sept. 90) sur les '1/20 ans et le racisme avec le contexte des profanations antisémites qui se sont multipliêes depuis Carpentras, on est édifie. Dans l'une et l'autre série de données entre autres l'âge. les convictions ou le mobile des protagonistes - les enfants et adolescents tranquilles (les lecteurs de la sérieuse revue) ou délinquants (profanateurs interpellés) nous renvoient l'image troublêe de notre société. 11% des jeunes sondés s'affirment "racistes et n'ont pas honte de le dire", 49% pensent que tout le monde ou presque est raciste", un taux qui monte à 67% chez les 16/20 ans. D'autres chiffres tempèrent le sentiment global que dégage ce sondage. Fort heureusement 79% d'entre eux se sentent plus proches d'un camarade de classe d'origine étrangère que d'un Français de l'âge de leurs pare nts. On souffle! mais comment évolueront ces adolescents, vers laquelle des tendances déjà inscrites eneux? Parmi les profanateurs de cimetières juifs arrêtés, l'un a expliqué avoir agi par "désoeuvrement", d'autres se sont déclaré "antisémites et racistes". les trois adolescents de la Savetat-St-Gille voulaient pour leur part "faire la Une de l'actualité". La répétition du même ou· til -l'antisémitisme - pour exprimer un fait bénin propre à l'adolescence - ajouté à la banalisation des propos et convictions racistes fait craindre la contamination des enfants. Protégeons-les de la bêtise ambiante. R E U N F C A T o N AllEMANDE • L'AMITIE DES PEUPLES c 'est donc fait. Le 12 septembre 1990 restera comme la date de la réunification allemande, après la signature des accords4+2, à Moscou. Par cel accord, l'Allemagne réun ifiée renonce à ses anciennes ex igences de recouvrer un jour les territoires du "grand reich" nazi. La Poméranie et la Silésie demeureront polonaises, la Prusse orientale soviétique. Voulue par une majorité d'Allemands (de l'Est el de l'Ouest), la réunification efface la div ision née de la guerre déclenchée et perdue par les Nazis allemands, au prix de millions de morts. Mais en Allemagne même, des voix se sont élevées pour dire leur inquiétude. La voix de nombreux Allemands de l'Es t, q ui n'apprécient guère de voi r leur patrie absorbée purement et simplement au sein de la RF A, au prix de centaines de milliers de chômeurs. ' La voix des Verts de RFA qui refusent que l'al ignement législatif se fasse sur les bases les plus rétrogrades, par rapport à l'IVG par exemple, ou les lois sociales. La voix de la communauté juive allemande encore, dont le président du Conseil central de la communauté regrette que le Préambule de la nouvelle constitution ne comporte pas les raisons de la division de l'Allemagne pendant 45 ans (le régime nazi) et ne parle pas des devoirs du nouvel Etat envers les victimes. La voix de ceux enfin qui sont inquiets de la renaissance - ici ou là, mais notamment dans l'ex-RDA- de groupes nationalistes néo-fascis tes ou de l'influence des Républicain d'Extrême-droite en RFA. Ce qui est déjà certain, c'est que le territoire allemand ne sera plus, rapidement, le lieu où Ouest et Est se tenaient militairement face à face. Les autorités soviétiques ont déjà annoncé le retrait de leurs troupes de RDA pour la fin 1994. A cette dale, ils n'auront plus de troupes en Europe centrale. La veille de la signature de l'accord, le secrétaire d'Etat américain, James Baker annonçait que les USA prépareraient une réduction de leurs effectifs militaires en RFA. De plus de 300000 hommes,ceseffectifs tomberaient à 60 000 d' ici 1992. Le ministre ouest-allemand de la Défense prévoit, lui, que dans le même temps, les forces occidentales stationnées en RFA passeraient de 400 000 hommes à environ 150 000. Britanniques, Belges, Hollandais, Canadiens et Français rapatrieraient ainsi tout ou part ie de leurs armées. Des centaines de milliers de soldats vont donc quitter les territoires où ils stationnaient depuis45 ans, face à face. Un point de fixation disparaît. On ne peut que s'en réjouir, même si l'on pense que toutes les troupes de tous les pays devmient rentrer sur leur sol national. Depuis 45 ans, les Européens ont pris l'habitude ( mau vaise) de vivre l'anne à la main et l'oeil sur la frontière-Ouest pour les uns, Est pour les autres.Si ces accords se fina lisaient, les peuples gagneraient en certi - Passez vos commandes • La dernière édition spéciale de Différences ln 106) intitulèe ~ Dessine-moi la France", sur le thème de t'apport des étrangers au patrimoine français. Un document vivant, originat, illustré avec soin .• L'affiche reproduisant le texte in· tégral de ta toi contre te racisme, un support exctusif pour vos débats et rencontres . • Un badge: Echec et mat au racisme. en forme de jeu d'échecs. C'est joli et ça parle ... tudede pouvoir vivre en paix. llsdécouvrironl aussi que l'Europe ne s'arrête pas à Bonn. L'amitié enlre les peuples se voit donner une chance en Europe, pourvu que les dirigents tiennent leur parole et que les démpages nationalistes et xénophobes soient évités. Une chance à saisir, après une guerre terrible d ue au racisme nazi et 45 années de face à face qui en furent la conséquence. E N B R E F .CHIFFRES. Le ministère du Travail a publié ses stastistiques sur les entrées de travailleurs étrangers en France pour 1989. L'an passé, selon ces chiffres, 18646 travailleurs étrangers permanents sont arrivés. Par nationalité, les progressions les plus fortes sont celles de Polonais, Yougoslaves, Libanais et Algériens. Ces entrées sont liées à la pénurie de main-d'oeuvre, et font l'objet d'autorisations parfois provisoires (pour 16%). L'immigration de travailleurs saisonniers a, elle, baissé de 12%. • LES HARKIS. La livraison de septembre d'Hommes et migrations est consacrée aux harkis et leurs enfants. Qui sont les harkis, quelle est leur histoire ? Qu'est-ce qu'un musulman français? Quelles sont leurs conditions de vie aujourd'hui? Autant de questions auxquelles ce numéro tentent de répondre. Le numéro, 30 francs, au 40 rue de la Duée, 75020 Paris. • STAGES. Le CLAP (Comité de liaison pour l'alphabétisation et la promotion) est un réseau d'associations qui a pour but de favoriser l'insertion de publics d'origine étrangère et de populations marginalisées. Il offre de nombreux services: information, orientation, centre de documentation, soutien ponctuel aux associations, ... Il organise également des stages de formation, de l'alphabétisation à la formation de professionnels. Les renseignements les plus complets peuvent être obtenus au CLAP, Tour Rimini, 8 Avenue de Choisy, 75013 Paris (Tél. 45856721). • EXPULSIONS Enfin, on sait : les familles, pauvres ou immigrées, qui se battent pour obtenir un logement ou refuser leur expulsion, c'est la faute "aux redskins, autonomes, bandes organisées constituées de jeunes souvent très violents, sans famille à charge, et qui font de l'occupation de locaux un moyen d'exploitation politique". La phrase est de M. Bariani, maire du XXème arrondissement de Paris. A c T u E L PELERINAGES Des milliers de Gitans Catholiques se rendent chaque année, fin août, à Lourdes. Ils y viennent par foi, mais il semble que certains les préféreraient ailleurs. C ertains commerçants ferment carrément boutique, la presse locale compte les caravanes, des aires de stationnement sont bouclées. Le maire a bien une solution miracle: déplacer les dates de pélerinage en des temps touristiquement moins chargés, ce qui permettrait aux commerçants qui ferment par peur, de ne pas perdre trop d'argent. Des incidents, il yen a, bien sûr. Mais comme le raconte un policier au Monde, "Ce n'est pas Chicago. Sur des milliers de braves gens, il yen a peut-être 4 à 5 % qui cassent ou chapardent. Mais c'est vrai que le climat, d'année en année devient plus pesant." Cette lourde ambiance, l'Eglise ne l'apprécie guère et le père Bordes n'hésite pas : "S'il y a des délinquants, qu'on les arrête. Mais cessons de créer des phobies. D'ailleurs quand il y a 25 000 piouspious à Lourdes, lors du pélerinage militaire, il y a pas mal de viande saoule, le soir dans les rues de la ville. Mais de ça, bien sûr, on ne parle jamais. " Les Gitans attachés àla Mission évangélique (de la Fédération protestante) ne se rassemblent pas non plus sans connaître quelques problèmes. Fin août, ils étaient 35 000 rassemblés à Clastres (Aines). L'armée prêtait une base pour la manifesta DIFFERENTE, TROP DIFFERENTE mne histoire de fou que celle de Marie-Louise Weissberger, une infirmière du CHU de Colmar, déclarée malade par uri psychiatre qui ne l'a ja- ' mais rencontrée. Femme noire, cultivée et mariée à un fonctionnaire préfectoral, cela faisait trop de différences. Originaire du Cameroun, Marie- Louise passe son diplôme en Allemagne, puis vient (en 1969) s'établir en France. Elle s'y marie, devient française et travaille au CHU de Colmar. Cette femme, qui parle au moins trois langues, dérange. Elle n'est pas comme tout le monde. En 1987, elle organise une soirée, chez elle, autour de l'Afrique. Tout bascule alors: Il jours plus tard, un rapport accablant pour elle arrive sur le bureau du directeur ... engrenage, et, en juin dernier, un psychiatre qu'elle n'a jamais vu accepte de signer un rapport "d'expertise" qui permet au Comité médical de placer l'infirmière en congé longue maladie. Marie-Louise n'a pas même été représentée ou invitée devant ce comité. Une chronique du racisme feutré. Tours: contre L'université brune La tenue, à Tours, de l'université d'été" du Front national n'a pas été sans quelques remous. Elle a en effet été inaugurée par une manifestation . de 4000 per sonnes,venues protester contre RECOURS REJETE tion." Pas de problèmes? Mais si justement. Les communes limitrophes sont restées longtemps réticentes - certains élus annonçant qu'ils souhaitaient que les choses se passent ailleurs l'an prochain - et les maires ont fait comprendre que "Paris" leur avait forcé la main. Il ne s'est rien passé à Clastres, hormis quelques "rodéos" automobiles mais il s'est trouvé de bonnes âmes pour remarquer que" si 5000 Gitans étaient en prière sous le chapiteau, les 30 000 autres devaient bien être occupés à autre chose j" Sûr qu'une partie de ces Gitans, écoeurés, devaient être en route pour Lourdes. Sans savoir ce qui les attendait ... la présence des lepénistes. Les manifestants ont également mis en cause le maire (Royer) qui avait autorisé le rassemblement FN. A l'appel du MRAP, des partis de gauche, des syndicats et de nombreuses autres organisations, les protestataires affi chaient leur colère: "Les nazis sont à Tours, nOus sommes dans la rue "'disaient leurs pancartes. Grosse colère du responsable FN Bernard Antony qui a dénoncé les "cinglés des groupuscules de la haine, de la drogue et du terrorisme" en parlant des manifestants. Proche des intégristes de Lefebvre, originaire du Sud-Ouest, Bernard Antony porte parfois le doux surnom "d'ayatollah cassoulet". Le 14 septembre, le Tribunal administratif de Lyon a rejeté le recours de Me Colla rd, avocat de Bernard Notin. M. Notin avait dernièrement été sanctionné par le conseil de discipline de l'université de Lyon. Il demandait que le tribunal annule la sanction pour "excès de pouvoir". La décision du Conseil universitaire suivait la publication d'un article révisionniste de Bernard Notin dans une revue universitaire. Cet article avait également valu à Bernard Notin d'être poursuivi en justice par le MRAP - et condamné. 2 Théâtre Le centre culturel d'Alençon débute sa saison avec Dialogues d'exilés, de Bertolt Brecht, par la Comédie de Caen. Une pièce écrite alors que l'auteur avait fuit l'Allemagne nazie. Un spectacle tonique de celui qui écrivait
- "La meilleure école pour
la dialectique, c'est l'émigration. Les dialecticiens les plus pénétrants sont les exilés. Ce sont les changements qui les ont forcés à s'exiler, et ils ne s'intéressent qu'aux changements." Spectacle les 3, 4, 5, et 6 octobre, 20h30. Renseignements au 33 29 1696. Tonkin Alger Le Théâtre Ouvert présente à Paris (puis en province) la pièce d'Eugène Dur, Tonkin-Alger, au Jardin dHiver (tél. 42 55 74 40) du 9 octobre au 10 novembre. En juillet 57, à Lyon, c'est le dernier bal avant le départ en Algérie. Ceux qui iront "saigner du bougnoule" sont là. Ceux qui ne veulent pas y aller aussi. Eugène Durif affirme "qu'if y a une nécessité à faire retour (comme on revient sur les lieux du "crime") sur ce qui a été soigneusement effacé, tu, ou "réécrit" de notre histoire récente, sur ces incroyables trous de mémoire, cette amnésie presque généralisée ... " Si la pièce n'est pas sur le crime (la guerre d'Algérie), elle en montre la toile de fond ... Bientôt aussi à Thionville (TPL) en novembre, à Vandoeuvre (décembre), Lyon (théâtre des Ateliers en décembre) et Villejuif (janvier). Xavier Lacouture Xavier Lacouture est au Dejazet (15 au 27 octobre). " Ca c'est du vol" annonce-t-il en générique et l'on peut s'attendre à tout, surtout à de bonnes choses. Allez, foin de critique! Il est un de ceux que l'on voit trop rarement et c'est un tout bon. Pour tous ceux qui l'on loupé à Bourges, à l'Olympia et ailleurs, c'est une nouvelle chance d'entendre sa différence. (48 87 97 34, 41 Bd du Temple 75003 Paris). livres Voici traduit en français par notre collaborateur Y. Thoraval, un précieux petit livre de l'un des plus grands orientac u L T u R E CULTURES D'ICI ET D'AILLEURS Le "Temps du Maroc" n'aura pas lieu: cette manifestation culturelle trop intimement liée par les autorités et personnalités françaises aux promesses royales en matière de droits humains a été annulée par deux émissaires du souverain hachamite. Prétexte: la crise du Golfe. Problème de fond: manifestations de l'opinion publique quant à la répression subie par les opposants au régime marocain. Notamment les prisonniers de conscience de Kenitra et des militaires putschistes au secret. Néanmoins de nombreuses manifestations culturelles et particulièrement alléchantes vous attendent. La sélec'\:ion de Différences: listes vivants, Bernard Lewis, qui brosse le "portrait" d'une société à son apogée, émaillé de textes contemporains, orientaux et occidentaux. Le "siècle d'or" d'Istanbul, la plus grande ville du monde connue (deux fois plus peuplée que Paris et cinq fois plus que Londres) correspond avec les 46 ans de règne de Soliman le Magnifique. Cependant, le magnifique feu d'artifice d'une époque qui aurait pu s'appeler "siècle de Soliman" est le chant du cygne d'une civilisation déjà sévèrement minée à l'intérieur par une inél uctable décadence intellectuelle, technique, militaire. Bernard Lewis, Istanbul et la Civilisation Ottomane, trad. Y. Thoraval, éd. Lattés, 198 p.,120 francs. El i les immigrés m'étaient comptés": tel estle titre d'un nouvel ouvrage (publié par Syros), préparé à l'initiative de la Ligue de l'Enseignement, en collaboration avec la Ligue des Droits de l'homme, le MRAP, la revue "Hommes et Migrations" et plusieurs associations. Dans un paysage où les opinions toutes faites sont redoutables, où le déficit intellectuel et politique est gros de dangers, cet ouvrage veut fournir des repères et poser des questions. Il ouvre des dossiers sur la part de la France que constitue l'immigration, cette France à part, sur les relations entre pluralité et démocratie, laïcité et diversité culturelle. Il présente aussi un dictionnaire critique des idées reçues. (A commander au siège duMRAP) .. CINEMA Ile 10ème Fe:,;tival international du film d'Amiens aura lieu du 15 au 25 novembre prochain. Ce Festival est toujours largement centré sur la découverte d'autres cinémas et le cru 90 ne faillira pas à cette tradition . Les participants pourront ainsi découvrir les "Images Pacifiques" du cinéma des Aborigènes, des Maoris, des Papous, des Canaq ues, des Pol ynésiens, des Wallisiens. La section "Europe, Europe" présentera des films venus de l'Est et longtemps inédits ou censurés. Le chapitre "Cinémas du monde" montrera des fi lms africains et ceux de la diaspora noire. Amiens annonce enfin la suite du travail déjà entamé autour, et avec, les "A cteurs du Sud". Tous renseignements au 22 91 5182. PEINTURE Ile Génie de la Bastille ouvre encore une fois les portes de nombreux lieux de ce quartier de Paris pour accueillir des peintres d'ailleurs. Cette année, les Scandinaves sont à l'honneur: 120 artistes, 60 ateliers. Bref, uncoup d'oeil grandeur nature ... Information au 10 place de la Bastille, à Paris, du 25 au 29 octobre. MUSIQUE .... ock around St-Brieuc, 25, ... 26, 27 octobre, trois jours de rock offerts par l'association WildRose et le CAC de la ville. Défileront Miles Davis, Public Enemy, John Cale, Doudou N'Daiye Rose, les Satellites, Marc Seberg, Royal de Luxe, ... et d'autres encore. Concerts, théâtre, rock, musique africaine, rap et jazz, ils mélangent sans complexe, les gens d'Art Rock 90. Grand bien nous fasse. 3 E N B R E F .INFORMATION. Article 31, revue spécialisée dans l'étude de l'extrêmedroite vient de sortir le n"2 de ses Cahiers. Après un premier numéro centré sur les théocrates, cette livraison étudie le travail mené par les néonazis et l'extrême droite dans les milieux ouvriers et syndicaux. Très bien documentée . . BP 423, 75 527 PARIS CEDEX 11. • RENCONTRE. Le Groupement de recherches, d'échanges et de communication (GREC) organise, le 6 novembre prochain, une rencontre débat sur le thème des conditions d'accès à l'emploi et à la formation professionnelle des jeunes immigrés ou issus de l'immigration. Les organisateurs entendent aborder la situation dans l'ensemble des pays de la CEE; La rencontre aura lieu à la Maison de l'Europe, 35 rue des Francs-Bourgeois, 75 004 Paris. Inscriptions au 43 98 38 61. • FORMATION L'association Françoise et Eugène Minkovski propose une session de formation sur les pratiques psychiatriques et population d'origine étrangère en France. Elle se tiendra du 19 au 23 novembre à Paris. Le program me des travaux et tous renseignements au 45 23 13 94, auprès de Dominique Alonso. • RETRAITES SOLIDAIRES Ils sont -ou plutôt étaient - enseignants ou éducateurs. Ils ont aimé leur métier, ont peaufiné leur art au fil du temps, ils pensent que la retraite venue, c'est un peu de savoir-faire qui échappe aux autres. En mai 89, ces enseignants se sont regroupés dans le GREF, Groupement des retraités éducateurs sans frontières, avec l'aide de la FEN et des CEMEA. La rentrée de septembre se fera donc, pour certains d'entre eux au Burkina Faso. Ils y travailleront trois mois avant de passer le relais à d'autres, à des projets de formation. Le GREF, c'est au 28 Bd Bonne-Nouvelle, 75010 Paris. • REFUGIES U ne session de formation: les réfugiés et les demandeurs d'asile : procédure, droit au séjour et au travail, éloignement, se tiendra les 22 et 23 octobre, 7 rue de Nanteuil 75 011 Paris (Tél. 43 67 0677). R E P E RES D o u B L E p E N E L E BANNISSEMENT Le MRAP mène depuis plusieurs mois (1) une action autour de ce qu'on appelle la "double peine" ou en termes juridiques "Interdictions du territoire français" (lTF). En collaboration avec Claire Rodier, responsable de la permanence juridique, Différences fait le point. L es diverses démarches des structures nationales et locales du MRAP et du "collectif contre la double peine" (2) ont suffisamment fait avancer la réflexion pour que les difficultés liées à la nature du problème puissent être sériées avec soin. Mais d'abord de quoi s'agit-il? DEFINITION Les personnes de nationalité étrangère, arrêtées, jugées et condamnées à des peines de prison pour un certain nombre de délits peuvent se voir également interdites de séjourner, définitivement ou temporairement, sur le territoire français. Les délits pour lesquels ces étrangers peuvent subir une condamnation judiciaire (peine de prison le plus souvent) doublée éventuellement d'une interdiction du territoire se répartissent schématiquement en deux catégories: l ")Les infractions à la loi sur l'entrée et le séjour (article 19 de l'ordonnance du 2 nov. 1945) 2")Les infractions prévues par le Code pénal (violences publiques, détention illégale d'armes etc). Dans cette catégorie sont compris les délits liés à tous les cas de cession (usage ou trafic) de stupéfiants. Tel est le cadre juridique global dans lequel s'inscrit la "double peine". Lequel appelle de la part de Didier Seban, avocat du MRAP, la remarque suivante: "Le principe de base en droit pénalfrançais est celui de l'égalité entre le ressortissant étranger et le ressortissant français. Cependant, lorsqu'on étudie la situation des étrangers dans le droit pénal, on constate d'une part que certaines infractions ne peuvent être commises que par des étrangers et que, d'autre part, certaines sanctions ne peuvent être prononcées qu'à leur encontre" (extrait du document élaboré pour la conférence de presse du 15 mai 1990). Laissons cette analyse encore trop générale pour donner la mesure et l'acuité des donnés concrètes. QUI SUBIT LA DOUBLE PEINE? En principe, la double peine n'est pas appliquée à tous les étrangers auteurs d'un délit appartenant à l'un des groupes définis plus haut. Certains d'entre eux ont le même statut que les Français: ils purgent, pour le délit commis, telle peine de prison mais ne sont pas expulsés du territoire français à l'issue de leur emprisonnement : ce sont tout naturellement les mineurs et les étrangers qui bénéficient de plein droit de la carte de résident (loi du 2 août 1989). LES AMBIGUITES La législation distingue l'interdiction temporaire du territoire de l'interdiction définitive. Les personnes condamnées et interdites de séjour, pouvaient jusqu'à une époque récente, faire un recours en demandant au Procureur de la République de lever cette interdiction (en justifiant de leurrésiden ce légale et de leur intégration dans la société française). Or, etc'est làque nous arrivons aL! coeur du problème et aux cas les plus explicitement dramatiques qui ont attiré l'attention du MRAP. Une loi restreint (depuis le 31 décembre 1987) ce droit au recours. Elle stipule que les étrangers frappés par l'interdiction définitive du territoire et condamnés pour affaires de stupéfiants sont exclus de toute possibilité de requête, et ceci quelle que soit la gravité ou non du délit: il inclut aussi bien la consommation occasionnelle, la petite délinquance que le gros trafic de drogues dures. L'intervention du MRAP, malgré le caractère légitimement sensible de tout ce qui se rapporte aux stupéfiants, s'est trouvée déterminée par au moins deux réalités: d'une part, l'imprécision de la notion de stupéfiant, d'autre part les paramètres humains qui mettent à dix -huit ans un jeune résidant en France dans une irrégularité provisoire en matière administrative (régularisation d'un titre de séjour) et les conditions socioéconomiques et psychologiques qui poussent certains jeunes à la marginalité ou à la toxicomanie. Pour ce qui est de l'ambiguité de la notion de stupéfiant, le rapporteur lui-même de la loi en question, Jean-Louis Debré, devait ainsi la commenter: "l'interdiction définitive n'est possible qu'en cas de condamnation pour trafic et non pour consommation ou petit trafic, qui ne peuvent être accompagnés que d'une interdiction temporaire" (Assemblée nationale, 8 oct. 1987). Dans la pratique, se trouvent concernés par la double peine (emprisonnement et expulsion) aussi bien le gros trafiquant de passage en France que le petit consommateur, qui, n'ayons pas peur des mots, passe une cigarette de haschich à son copain. De ce fait, jeunes issus de l'immigration, souvent nés en France, sans connaissance de la langue et du pays de leurs parents, personnes mariées à des français(es), parents d'enfants français, se trouvent bannis du territoire français. Deux cas-types dont le MRAP ou le collectif ont eu à étudier le dossier: x: une jeune personne née en France, de nationalité X, n'a jamais séjourné dans un autre pays, ne parle pas la langue d'origine de ses parents, arrêtée à dix-huit ans pour un petit trafic de haschich, passe une année en prison, interdit définitivement du territoire français, bien que mariée à une personne de nationalité française, toute sa famille vit en France, a des enfants français . Autre cas, celui de Mohamed Z : A la suite d'une condamnation à deux ans d'emprisonnement assortie d'une interdiction définitive du territoire national français, Mr Z. né en France le 22 octobre 1959 a été libéré le 10 septembre 1984. Le 1er juin 1990 alors qu'il avait un récépissé de séjour qui devait être renouvelé le 4 juin 1990, l'autorité administrative s'est décidée après six J E A M A BON N E D FFERENCES NOM .... . ........ . ..... . ............ .. PRENOM .... ............. . ADRESSE ............... .. ......... ... ... ..... . ............... '" ... . 2 formules au choix Les 70 numéros mensuels et les 4 numéros spéciaux 1 an: 240 Frs 6 mois: 130 Frs Etudiants, chômeurs, retraités: 150 Frs (1 an) 80 Frs (6mois) Les 4 numéraux spéciaux uniquement 1 an : 160 Frs Je joins un chèque de : à l'ordre de DIFFERENCES, 89 rue Oberkampf, 75543 Paris Cedex 11 4 f l 1 j R E P E RES D o u B L E p E DOl T CESSER années de silence à faire exécuter l'interdiction. Durant toutes ces années; M.Z.s'est marié, a eu deux enfants (cinq ans et dix-huit mois), travaille régulièrement. Après trois mois d'emprisonnement consécutifs au refus de monter dans l'avion le 3 juin 1990 qui devait le conduire dans un pays qu'il ne connait pas, M.Z. a obtenu une "assignation à résidence" qui lui permet d'attendre la grâce et le retour à une vie normale. LES CONSEQUENCES L'ensemble des données concrètes permet de constater deux faits majeurs: l ")Les étrangers appartenant aux catégories protégées contre les arrêts d'expulsion ne sont pas réellement protégés contre la double peine. Ce qui aboutit à renvoyer dans un complètement fictif Il chez eux" des personnes (parfois déjà réinsérées dans la vie sociale comme pour le cas de M.Z.) et qui ont pour seules attaches sociales, familiales, historiques, celles de leur pays de résidence (voire de naissance). 2")L'impossibilité de déposer des requêtes ne correspond à aucune induction d'efficacité: un tel bannissement est en fait, a contrario, une incitation au délit puisque l'interdit de séjour, dans la plupart des cas, ou refuse de quitter le territoire ou y revient en saisissant n'importe quelle opportunité. L'illégalité de sa situation ne peut que l'inciter à persévérer dans l'engrenage de la délinquance, dans tous les cas de la margina lité. L'ACTION DU MRAP Les questions morales, parfois passionnelles, délicates qui entourent la réalité du trafic international de la drogue n'encouragent pas les associations, voire les pouvoirs publics à s'exprimer franchement et ouvertement sur la question de la double peine entrainée, dans l'état actuel de la législation, par des délits liés aux stupéfiants. D'autant que l'extrême droite a si bien su installer l'équation insécurité-drogue- immigration qu'il faut bien désormais OSER aller à contre-courant! La nature même du paramètre "cause du délit" initial et de la condamnation judiciaire ne favorise pas l'information sereine de l'opinion publique sur la double peine. Sensibilisé par des cas précis communiqués le plus souvent par les familles des personnes concernées, le MRAP en a fait l'un de ses objets d'analyse et d'action. Ainsi, lors des Assises pour l'Egalité organisées à Paris, il y a près d'un an, une jeune femme S.K., soeur d'un garçon condamné pour usage de stupéfiants à une peine de prison assortie d'une interdiction définitive du territoire est venue témoigner de l'itinéraire de son frère en concluant ainsi: "Notre famille n'a plus aucune attache avec notre pays d'origine. Mon frère est venu très jeune en France ... S'il était français, on ne le priverait pas de ses racines, de ceux qui l'aiment et peuvent le sauver. Le pays où on veut l'envoyer à sa sortie de prison n'est plus son pays, que va-t-il der-- O -- I -F--F-E-R--E-N--C-E--S--' venir?". EN LIBRAIRIE Les numéros spéciaux de Différences sont désormais en vente dans les librairies suivantes (d'autres librairies sollicitées n'ont pas au moment où nous mettons sous presse donné leur confirmation) : .1 er arrondissement Flammarion 4 Centre Georges Pompidou Librairie Sciences humaines (2ème étage) • 4ème arrondissement Librairie Epigramme 26, rue St Antoine • 11 ème arrondissement Librairie Presse 101, rue Oberkampf • 13ème arrondissement Flammarion 4 Palais des Congrès Porte Maillot • 19èmearrondissement Cité des sciences et de l'industrie de la Villette 55, Bld Mac-Donald • Et en région parisienne Melun La porte ouverte 1, rue St-Jacques 77000 Melun Depuis, S.K. se tient dignement aux côtés de ses amis du MRAP et de sa ville qui soutiennent sa démarche. Elle défend courageusement son propre frère sans oublier la communauté des causes et des effets qui le lient à d'autres, dans le même cas. S.K. a d'ailleurs participé à la délégation qui fut reçue par M. Arpaillange début juillet. Une autre délégation a par ailleurs été reçue par les personnes compétentes du ministère de J'Intérieur. Les groupes parlementaires ont été saisis du problème par le MRAP. Il semble, de manière générale, que les pouvoirs publics soient non seulement sensibles aux données humaines du problème mais aussi conscients de l'inadéquation de la loi sur les ITF par rapport à la lutte contre le trafic de drogue. Il reste que la solution achoppe sur la conjonction de deux facteurs : d'une part, la complexité de la répression du trafic de stupéfiants qui doit allierrépression ferme des grands trafiquants et réinsertion des toxicomanes, d'autre part, le principe de l'inviolabilité de la résidence (reconnu pourtant par l'existence de catégories d'étrangers protégés contre l'expulsion) a subi, il faut bien le dire, bien des coups dont il est difficile de se remettre .... 5 N E LA PHILOSOPHIE DU MRAP En tout état de cause, l'analyse et l'action du MRAP con jugent deux volets: d'une part, un travail technique, compétent et spécialisé, qui répond de l'intérieur du terrain législatif aux questions posées par une nécessaire réforme de la loi; dans ce sens, un modèle de recours en grâce sera communiqué prochainement aux comités locaux du Mouvement afin de les aider à orienter efficacement leurs démarches (lettre du sec rétariatn' 96, sept. 90); d'autre part, une réflexion sociale qui ne ferme jamais la porte, quelles que soient les conséquences, à la vie des gens, à leur histoire, à leurs problèmes réels, à l'éthique de l'égalité de droit entre tous. De là découle le principe de ne pas s'ingérer à la place des autorités judiciaires dans l'appréciation des motifs de la condamnation mais de s'appuyer, toujours, pour ce qui est des démarches de recours en grâce sur l'ancienneté de la personne sur le territoire français, sur l'étendue de ses attaches familiales, sociales, professionnelles, scolaires ... avec le pays de résidence. Cette conduite exclut toute opération qui, par maladresse, conduirait à l'effet contraire de celui escompté: à très court terme, l'obtention de la grâce auprès de la Chancellerie, à moyen terme la révision de la loi sur les ITF. Et ceci dans le but de la rapprocher toujours davantage de la philosophie du droit augurée par la Révolution française qui, rappelons-le, a supprimé le bannissement alors largement pratiqué et a instauré le principe d'égalité entre tous les résidents d'un pays. (1) CF Différences n0103-104-105, p.23 (2) Les premiers signataires de l'appel "pour un collectif national contre la double peine" au 13 juin dernier étaient : SOLACT. ANGI.MRAP. GRAIN MAGIQUE. TEXTURE. RDB.JALB. CAlF. NANAS BEURS. ATT. EMAF. AMF. UTIT. A TF. SOS CA BOUGE. AGENCE IM'MEDIA. CIMADE. SOLEX. APAD. FASTI. ACPL. GPVe. RADIO BEUR. GENERATION 2001. CLUB EMERGENCE. CITOYENNETE 18. PARLOIR LIBRE. ASSETIMA. AJT. CCPF. NEJMA. MBC. ASTI EN LUTH. ARAG. ASTI Valence. MEMOIRE FERTILE. Djida T AZDAIT Députée Européenne. "Ceux qui commettraient la faute, par voie de délinquance de s'écarter des intérêts de notre pays, doivent subir la loi que subirait tout français dans la même situation, mais non point avec une exclusion supplémentaire" (François MITTERRAND. Assises Nationales sur les Nouvelles Solidarités. Sorbonne, le 9 janvier 1989): E N B R E F • ONU. la sous-commission des Droits de l'homme de l'ONU a adopté une résolution condamnant l'assassinat (en Suisse), d'un opposant iranien par les services spéciaux de Téhéran. Elle s'est égaIement déclarée "gravement préoccupée par la dégradation de la situation des droits de l'homme en Iran". le texte voté fait état de tortures, d'éxécutions d'un grand nombre de prisonniers politiques ou de droit commun. la sous-commission a également protesté contre les "graves violations des droits des femmes". • CHILI: ALLENDE. Mort les armes à la main en défendant la légalité chilienne, le Président Salvador Allende avait été enterré en secret par les militaires de Pinochet. Sa tombe était, malgré tout, devenu un lieu de pélerinage et de rencontre pour de nombreux opposants à la junte. le Chili, 17 ans après le golpe de l'armée, a fait des funérailles nationales à Salvador Allende. Plusieurs dizaines de milliers de Chiliens ont assisté à la cérémonie, profitant de l'occasion pour rendre, enfin, un dernier hommage à leur président. Pinochet, toujours patron de l'armée s'est, lui, déclaré prêt à recom, mencer son coup de 1973 • BRES IL: TUEURS D'ENFANTS. Un charnier, découvert à Sao Paulo, au Brésil, contenait les restes d'opposants massacrés par la dictature militaire (1964-1985). Certains corps ont été retrouvés avèc une balle dans latête. Toujours au Brésil, Amnesty international a dénoncé les massacres d'enfants: "des centaines d'enfants sont abattus par les escadrons de la mort dans les grandes villes brésiliennes et d'autres, plus nombreux, sont frappés et torturés par les policiers en service". Ces violences touchent essentiellement des enfants pauvres, marginalisés, vivant dans la rue. • ESPOIR. Un espoir pour le Cambodge. les "Cinq" (USA, URSS, France, Grande-Bretagne et Chine) se sont entendus "sur un cadre pour un accord de paix global"au Cambodge. les Cambodgiens vivent la guerre depuis l'intervention américaine de 1969. M o N D E L1INKHATA DECLENCHE LA GUERRE a La guerre civile en Afrique du Sud? Ce semble bien, en tout cas, l'objectif de beaucoup de monde, notamment des extrémistes blancs et d'une fraction de l'inkhata de Buthelezi. D epuis des semames, alors que l'ANC a annoncé qu'elle renonçait à la lutte armée, que des progrès (légers mais réels) avaient été réalisés dans les négociations avec le gouvernement, tout paraît remis en cause. Le groupe tribal Inkhata mène une lutte sans merci contre les membes de l'ANC. Son chef, Buthelezi, prétend regrouper sous son autorité les Zoulous, les rassembler au sein de l'Inkhata pour en faire une masse de manoeuvre politique (ils seraient six millions). Or l'ANC est puissante chez les Zoulous et refuse l'organisation tribale de la population noire. L'Inkhata a donc déclenché la guerre contre tous ceux qui refusent de plier. Chaque jour, dans les ghettos, les victimes se comptent par dizaines. Les groupes de l'Inkhata sont armés de fusils et de lances. Il est prouvé que la police sud-africaine, truffée de néo-nazis, les appuie et les protège. En outre, les "commandos de la mort" mis en place depuis longtemps par les services spéciaux de Prétoria existent toujours et agissent aussi. Ils sont contrôlés par le secteur blanc le plus extrémiste de la police et de l'armée. Récemment, des Blancs, le visage peint en noir, ont été repérés circulant en camionnette et ouvrant le feu. Les groupes ouvertement nazis ne se gênent pas non plus pour intervenir. Puissamment implantés parmi les forces de l'ordre, ils ont toute facilité pour s'anner. Certains préparent ouvertement le bain de sang. Du côté du gouvernement de Klerk, la tentation est grande de laisser faire les assassins et les provocateurs le plus longtemps possible. Une telle position offre l'avantage - croit-il- d'affaiblir l'ANC entre une direction soucieuse de donner toutes ses chances à une solution politique pacifique et une base, dans les ghettos, que la violence de ses agresseurs, les morts répétés de ses enfants rend de plus en plus sensible à iolente. Faux calcul: "Nous ne pouvons assister indéfiniment à ce massacre", a prévenu Nelson Mandela, avertissant que l'ANC pourrait reprendre les LE BOUCLAGE FRONTALIER en Autriche l':' epuis le 5 septembre, les fronIiItières autrichiennes sont quasifennées à l'est. A un mois des élections, le gouvernement a durci sa politique pour "désannorcer" une campagne xénophobe de l'extrême-droite locale. La logique consiste à faire la politique de l'extrême-droite pour empêcher coeur pour les Autrichiens" mène la même action, à coup de tracts. Amnesty international a déjà dénoncé les restrictions de la politique d'asile en Autriche, sans grand succès. Un détail: la moitié au moins des Viennois ades grands-parents "immigrés. .. à Berlin aussi l'extrême-droite de la faire ! Des .centaines de réfugiés roumains En conséquence, le visa est rétabli pour (pour la plupart Tziganes) sont bloqués les Polonais, et 1500 soldats veilleront à la frontière entre la Tchécoslovaquie désonnaisàlafrontièrehongroisepour et la RDA. Les autorités allemandes empêcher le passage, notamment, des (désonnais unifiées) appliquant de séRoumains réfugiés. Parallèlement au vères restrictions à l'entrée de Rouparti néo-nazi FPO, la presse populaire mains sur leur territoire. (très puissante en Autriche) ne cesse de . Refoulés de RDA, ces réfugiés sont taper sur les vols à la tire ou la "mafia désonnais indésirables en Tchéyougoslave". Une association "Un coslovaquie. 6 annes si rien ne changeait. Le Père Emmanuel Lafont, prêtre à Soweto, a entamé une grève de la faim illimitée. Devant la presse, il a dénoncé le gouvernement De Klerk : "La violence a atteint des proportions jamais connues auparavant et se situe dans un contexte nouveau, dans lequel le gouvernement et sa police veulent faire croire qu'ils ont changé leur politique et qu'ils ont l'intérêt de tous à coeur. Or, les faits démentent ces affirmations. Les témoignages sont accablants. Ils montrent que cette violence est organisée, orchestrée et bénéjïcie d'éléments de la police". Le prêtre, expliquant que l'apartheid a toujours joué la carte des chefs tribaux, poursuit : des chefs "sont menacés par les transformations en cours, parla légalisation de l'ANC, par les négociations". Le chef Mangosuthu Buthelezi et son organisation" acceptent moins encore cette réalité que les autres. Ils utilisent les frustrations des uns contre les autres ... ". La division toujours, anne essentielle de l'apartheid qui ne veut pas disparaître! Aujourd'hui, avec cette politique- là, tous les acquis des derniers mois sont remis en cause. Comme si De Klerk avait deux fers au feu: celui de la négociation s'il le faut et cel ui de la répression s'il le peut. Dans tous les cas, rendez-vous est pris entre Mandela etB uthelezi: la voix de la paix et le la concertation l'emporterat- elle? CHASSE AUX TOUAREGS Depuis plusieurs mois, les Touaregs sont la cible de véritables massacres, aussi bien au Sénégal qu'au Mali. Des centaines d'entre eux auraient ainsi été tués au cours des dernières semaines, dont des femmes et des enfants. Un rapport d'Amnesty International a fait état d'un massacre de 29 personnes au Mali, dont des responsables politiques, des femmes et des enfants. Les prisonniers, nombreux, seraient aussi torturés. Dans les deux pays, les autorités font le black-out sur les faits. Des voyageurs font cependant état "d'opérations de ratissage", notamment au nord de Gao qui tournent souvent "à la chasse aux Touareg". INDIENS DU QUEBEC Il e MRAP exprime à nouveaU ses préoccupations en ce qui concerne le conflit qui oppose actuellement les Indiens Mohawks de la réserve d'Oka, près de Montréal, aux forces armées québécoises. Le MRAP déplore qu'alors que des pourparlers s'étaient engagés entre les Mohawks et les autorités canadiennes, la situation se soit totalement détériorée suite à l'intervention des "Warriors" -Indiens- Mohawks armés- qui ont créé un état de choses porteur de tous les dangers et dont les conséquences néfastes risquentde rejailllirsur l'ensemble de la nation Mohawk. Ces "Warriors" ont été condamnés par le Conseil Traditionnel des Six Nations iroquoises, par la bouche du chef de conseil de bande George Martin, de concert avec les chefs élus d'Akwesasne (réserve mohawk située dans l'Etat de New York aux Etats-Unis), qui ont déclaré que l'action des "Warriors" mettait en danger la sécurité de toute la communauté mohawk. Les "Warriors" qui agissent à Kanesatake sont les mêmes qui, de l'autre côté de la frontière, dans la réserve mohawk d'Akwesasne, agissent pour le compte des tenants des "bingos" et maisons de jeux que l'Etat de New York a commencé d'implanter dans cette réserve. Ils s'y sont heurtés à la résistance des traditionnalistes mohawks qui s'opposent à ces établissements et, le 2 mai 1990, des affrontements annés provoqués par les "Warriors" avaient fait deux morts àAkwesasne, un dans chaque camp. Le MRAP renouvelle la requête qu'il adressa le 25 juillet 1990au Ministre canadien des Affaires Indiennes pour que le conflit d'Oka soit résolu pacifiquement par des négociations avec les représentants légitimes des Indiens et pour que les justes revendications des Mohawks soient satisfaites. LE LIBERIA N'INTE - RESSE PERSONNE a epuis des mois, les Lîbériens vi~ vent un bain de sang pennanent. Pour un oui, pour un non, des milliers de civils ont été tués, au bord des routes, aux points de contrôle, au hasard. La raison essentielle de ces tueries sans nom: le tribalisme -une fonne particulière de racisme - qui, poussé à son extrême limite comme c'est ici le cas, conduit chaque groupeanné, chaque faction à tuer tout ce qui n'appartient pas au clan. Les instances internationales sont restées très largement au-dessous de tout. Le bilan est simple: en dehors de l'intervention des voisins africains du Libéria, personne n'a tenté de s'interposer. Démunis de richesses attractives et de base stratégique vitale, les Libériens n'intéressent personne. M o N D E APPEL DU MRAP A UNE PAIX JUSTE AU PROCHE - ORIENT III n immense péril pèse sur la iii paix du monde depuis l'invasion du Koweït par les forces irakiennes. Le MRAP comme la communauté des Nations a condamné l'agression. L'ONU a décidé des sanctions qui, appliquées collectivement et fermement, peuvent isoler et faire reculer l'agresseur. On ne saura admettre aucune initiative guerrière susceptible de provoquer l'irréparable avec ses imprévisibles conséquences humaines et politiques. La guerre délibérément engagée, outre son caractère anachronique quant aux objectifs visés, est terriblement meurtrière quant aux moyens engagés. Elle prendrait alors le caractère tragique d'une croisade de l'Occident contre l'Islam et fatalement celui d'un conflit contre les peuples du tiersmonde aspirant à la démocratie et à leur propre richesse. Ceux qui affrontent aujourd'hui le dictateur de l'Irak ont-ils euxmêmes respecté scrupuleusement les règles de la morale et du droit international? Certains n'ont-ils pas déjà euxmêmes commis ou encouragé des agressions et occupé indûment des territoires au ProcheOrient, en Amérique, en Asie? Certains n'ont-ils pas fourni des armes meurtrières à l'agresseur actuel et à d'autres régimes tyranniques et racistes? Certains encore n'ont-ils pas violé systématiquement l'embargo préconisé par l'O.N.U. contre le pays de l'apartheid? Il ne faut pas que les références au droit et à l'humanisme couvrent des intentions belliqueuses fondées essentiellement sur une volonté de domination économique et stratégique dans une région riche en pétrole, partie intégrante du TiersMonde dépouillé de son patrimoine et de ses libertés. Il ne faut pas qu'à la faveur de ce climat passionnel se développent à nouveau des campagnes de haine contre les peuples arabes et contre les immigrés vivant en France. Il ne faut pas non plus que se développe un nationalisme aveugle semblable à celui du temps des colonies qui tend à renaître dans les médias et certains discours politiques. Le MRAP demande: - que soit poursuivie, sans relâche, la recherche active et rapide d'une solution globale, pacifique et concertée, aux conflits du Proche-Orient, sous l'égide de L'O.N.U,; - que soit assurée la protection sincère de la vie des otages odieusement retenus en Irak qui ne doivent ni être abandonnés, ni servir de prétexte à des actions militaires ne pouvant qu'aggraver leur situation; - que soitrepecté le droit de tous les peuples de la région y compris le peuple palestinien à vivre démocratiquement dans l'ndépendance, le bien-être et la paix; Il attire solennellement l'attention de l'opinion publique, des hommes politiques contre toute exploitaion raciste de ces évènements envers la population arabo-musulmane de France. 1 Différences 1 89, r ue Oberkampf 75543 Paris Cédex 11 Tél. .48068800 Directeur de la publication Albert Lévy Rédaction en chef René François Chérifa Benabdessadok Administration/gestion Yves Pras Publicité au journal Abonnements Isabel de Oliveira Chargée de communication Mélina Gazsi Maquette (P.A.O.) LA GRAF Tél. 485160 18 Impression Montligeon TéL 33 83 80 22 Commission paritaire n063634 ISSN 0247-9095 Dépôt légal 1989-12 7 E N B R E F • POLOGNE: LE GHETTO PROFANE. les évolutions politiques à l'Est, si elles satisfont les revendications des populations, génèrent parfois quelques relents nauséabonds. En Pologne, des slogans antisémites ont ainsi fait leur apparition depuis quelques mois sur les murs, notamment à Varsovie. Début septembre, le monument dressé à la mémoire des 300 000 morts juifs du ghetto liquidé par les nazis a été profané. le mur principal a été recouvert de l'inscription "un bon juif est un juif mort". Un responsable gouvernemental est venu déposer une gerbe au pied du monument et condamner les auteurs de cet acte. • A l'initiative d' ATD-QuartMonde, chaque année, le 17 octobre est célébré dans le monde entier contre journée mondiale du refus de la misère. Cette année, le refus de cette exclusion majeure qu'est la misère sera dédiée à l'enfance et placé sous le haut-patronage du directeur de l'UNESCO. les enfants, pauvres ou non, mais solidaires seront, ce 17 octobre (à 18h) sur le parvis des libertés et des Droits de l'homme, à Paris. • NEO·NAZIS Plus de mille néonazis allemands ont manifesté, le 19 août dernier à Wunsiedel (RFA) à l'occasion du 3ème anniversaire de la mort du chef nazi. 4000 contremanifestants avaient répondu à l'appel des organisations anti-nazies. la police a effectué 54 arrestations. Pompe. funèbre. Marbrerie CAHEN & Cie 43.20.74.52 MINITEL par le 11 E CHa S DES CARPENTRAS. Psychanalistes, Simone Molina et Mireille Laurent om organisé fin juillet à Carpemras un colloque intitulé "La Loi. les Mots, le Silence". Trois cents personnes y om participé dont Michèle Ganem pour le MRAP. Il s'agissait notamment d'analyser la répétition de l'acte d'exclusion danslacivilisation européenne (déportation' massacres, antisémitisme ... ) et les sources des tentatives de gommer les monstruosités de l'Histoire (négationnistes). l.es actes de ce colloque vont être édités par souscription. Pour tout renseignement joindre S. Molina, présidente de l'Espace Recherches Psychanalytiq ueset des Disciplines afines, "le Petit Capiton", Hameau de la Parisienne, 84740, Velleron, Tel: 90 2005 % PANTIN. Le comité local organise un concert "Une ferre: del/X peuples, deux Elats", le samedi 3 novembre à 20h30. Aux côtés d'un groupe palestinien, la chanteuse israélienne Sara Alexander, le groupe camerounais mnet's Come et un groupe local animeront lasoirée. l.eschoses sérieusescommenceront à 20h30, à la salle Jacques Brel,42avenueEdouard Vaillant(Mélro 4 Chemins) ALBI. Troiscents personnes ont manifesté à Albi, contre l'escalade militaire dans le Golfe, à l'appel de plusieurs organisations dont le comité local du MRAP. NICE_ Joseph Taitz, adhérent du co- A c T COMITES mité local de Nice,aété fait Chevalierde la légion d'honneur, le 8 septembre dernier. Ladécoration lui a été remise par le général François Binoche. Aloys Cart~ n représentait le MRAP à lacérémome. VAUREAL LeMRAPlocalaparticipé, les 29 et30 septembre à la Fêtedes Droitsde l'homme organisée par des associations locales. PARIS, Mouloud Aounit, secrétaire général du MRAPa tenu undébat avec Gilles Pell1lult et Harlem Désir. le 15 septembre. C'était à La Courneuve, à l'invitation du journal l'Humanité qui y tenait sa traditionnelle fête. LIMANS. ParticipationdeChristine Guduck, présidente du comité de Dunkerque et membre du conseil national ainsi que Patrick Watkins de lacommission anti-apartheid au "Forum civique européen" à Limans (7 .8.90). LES ULIS. Misesurpieddepuisle22 juin d'un réseau inter-associatif et citoyende la ville pour lunercontre les expulsions et pour le relogement des familles. Des actions ont été dirigées vers lamairie, la préfecture. Une personne a été relogée, de nombreuses expulsions arrêtées. Le collectif revendique la redéfinitiondes priorités pour le relogement, la transparence des critères, la prise en compte des besoins de la population, en paniculierceux des jeuncset des handicapés. Aux Ulis, l'expulsion, n'est pas unefatalité. EUROPE: L'INITIATIVE DU MRAP C'est au cours de la session parlementaire d'octobre que le rapport de la commission d'enquête sur le racisme et la xénophobie en Europe est discuté par les députés siégeant à Strasbourg. A cette occasion, Michèle Ganem présente aux présidents des groupes parlementaires le contenu et les objectifs de l'initiative européenne du MRAP fixée au 11 décembre: une Rencontre des organisations antiracistes des pays de l'Europe (initiative adoptée par le BN du 8 septembre dernier) Glyn Ford, député britannique du groupe socialiste et rapporteur de la Commission pourrait parrainer cette rencontre. LES NOS SlNst8LES c'est raffoire de SULLY Confort, élégance, Qualité, d .. cheussures fa;' .. pour marcher 85 rue de Sèvres 5 tue du Louvre 53 bd de Strasbourg 81 rue St-Lazare Du 34 au 43 féminin, du 38 au 48 masculin, six largeurs CATAl OGUE GRATUIT , SULLY, 85 rue de Sèvres, Paris St 5"_ ..... ,,"'_ .. ~_ o N s ... Le Mrap telex ... Le Mrap telex ... Le Mrap tel • L'IMADR Dans une lettre adressée à l'Organisation des Nalions Unies, le MRAP soulient la candifalUre de l"IMADR (Mouvement international conlre Ioules les fonnes de racisme et de discriminalion) pour robtention du statut consultatif auprèsdel'ONV. • lA! secrétaire général du MRAP a fait parvenir aux producteurs de rémission "La Marche du siècle" un courrier de protestalion contre l'exclusion de l"association du débat organisé le 12 septembre dernier. Extraits: En vertu de quels critères excluezvous un interlocuteur plur.tliste, acteur quotidien dans la lutte contre tous les racismes et de surcroît reconnu par les pouvoirs publics, le mouvement associatif nalional et international, les organisations politiques et syndicales, l'opinion publ iqueet l'O.N.V.? Aux yeux des téléspectateurs auxquels vous devez la véritéet laqualité d'un service public, comment pouvez-vous soustraire le Mouvement qui a conçu et fait voter la loi française contre le racisme en 1972 et en assure depuis l'application avcç une intense vigilance, comment pouvez-vous justifier ce vide scandaleux sur un plateau et dans un débat en direct d'où vous prenez sur vous-même d'interdire ceux dont l'apparition publique et médiatique vous gênerail, semble-I-il? A l'heure même où, dit-on, "on parle abondamment d'intégration et de tolémnce", comment admettre cet ostracisme qui. une fois de plus, écarte le MRAP et les Associations d'immigrés d'une chaîne publique à laquelle collaborent en la circonstance, France-Inter, le Nouvel Observateure! [a SOFRES ?( ... ) Le MRAP, au nom desresponsabilités qu'il assume et revendique, proteste avec la plus grande fennelé contre des mélhodes d'infonnation MRAP - AAE Conduites respectivement par le Secrétaire Généml du MRAP, Mouloud Aounit, et le Président de l'Amicale des Algéricnsen Europe, M. Aït Ouazzou, desdélégations représentant les deux associationssesont rencontrées pourun éthange de vues sur les problèmes liés à la montée du racisme en France. Au cours d'un longet amical entretien, les représentants du MRAP et de l' AAEont élargi le débat à laquestion de l'intégration des immi et de réflexion collective qui privenl le public d'une part non négHgeable de la réalité. ( ... ). 11 en appelle à tous les parlenaires avec lesquels il oeuvre de longue date ~ur le terrain de la lutte contre le racisme et contre toutes les exclusions dont la population immigrée est victime, pour que cessent de telles pratiques. Il demande aux instances rcsponsable~ du service public d'infonnation qu'une place légitime lui soit naturellement reconnue panni les experts, les personnalités politiques, les représentants d'organisations militantes'nationales régulièrement conviées à intervenir dans le débat public. ( ... ). 109.90 • La bonne di rection Le MRAP a pris connaissance de la liste des 60 sites dits "prioritaires" pour l'intégration, rendue publique par M. Hubert Prévot, Secrétaire Général à l'intégration, Michel Yahic1, Directeur du Fonds d'Action Sociale et Yves Dauge, Délégué intenninistériel à laVille. Bien que tardive ct malgré l'insuffisance des crédits affectés, en l'état, face à l'amplellf et la gravitédes problèmes de chômage, de logement, de déHnquance ... , l'esprit et le contenu de cette initiative vont dans le bon sens. D'ailleurs, certaines des propositions avancées rejoignent effectivement celles qui ont été formulées par le MRAP lors de ses Assises pour l'Egalité le 9 décembre 1989. Cependant. l"efficacité concrète des actions à mettre en oeuvre dépendra de la participation active, conjointement à celle de l'Etat ct des colllectivités locales, des Français et des résidents étrangers. Danscesconditions. le MRAPentend prendre toute sa place ct oeuvrer dans les sites pilotes pour mener à bien des projets locaux d'inserlion. 20.10.90 grés, à laquelle tenu concret susceptible de s'attaquer aux causes du racisme et non pas seulement aux effets (. ...... ). Les représentants du MRAP et de l'AAE entendent poursuivre leur dialogue par un contact régulier, voire de mener des initiatives communes susceptibles de fairereculerdesdeux côlésde la Méditerranée les idéologies de l'exclusion et de la xénophobie.9.8.9O CONDOLEANCES Augustine Berthod, adhérente de longue date au comité local de Nice est décédée, Elle fut toute sa vie une militante acharnée pour l'égalité et contre le racisme. Le MRAP partage la douleur de sa famille; il présente ses plus sincères condoléances à ses proches et amis. ) l l
Notes
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