Différences n°101 - mars 1990
Sommaire du numéro
n°101 mars 1990
- Toujours l'apartheid
- Autour d'une élection (Front national)
- L'intégration signée Rocard [immigration]
- Le danger xénophobe à l'Est [pays de l'est]
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l ) E DIT 0 ANNIVERSAIRE Il es numéros d. Différences passent et ne s. ressemblent pas. Sorti fraîchement des presses, le spécial de mars vient d'arriver. Sujet : ,'extrême droite. Histoire, réseaux, électorat, têtes. mensonges, labos, filiations, bibliographie. rock, skins, fascisme, xénophobi •... tout ou presque sur les dra;':es radicales en France. Numéro très spécial. numéro ann;"e,saire, numfKo 100. Un anniversaire vécu comme une victoir. sur l'adversité, sur les difficultés d'une publication sans grand moyens. pourtant respectée et reconnue comme un travail de "pros", l'espoir est là : notre nouvelle formule tient la route, elle en a les potentieli. tés. Plus proche de l'action militante et solidaire, le mensuel évolue en tenant compte des critique. qui lui sont adressées. Nouvelles rubriques inaugurées ce mois : une chronique juridique; les rendez-vous, infos-services, et pour mémoire. Notre objectif: coller aux besoins des militants et adhérents du Mouvement. Ouvert sur un public plus large, sur le monde dela recherche, des universités et del'6dition, le trimestriel est un lien entre l'action associative et la vie intellectuelle de notre pays. Différences tient potentiellement la route. Cette formule répond à la double ambition du Mrap : développer le militantisme de terrain, les solidaritês locales et participer en tant qu'acteur aux débats de notre temps. Différences a besoin de vous pour continuer à vivre. Abonnez-vous, abonnez vos amis, faites connaitre ce numéro annivenaire. Un acte fondamental pour célébrer le 21 mars, journée internationale contr. le racisme. Différence. Contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples MARS 1990 - N ° 101 - 10F UN PEU, BEAUCOUP , PAS TROP ... MAIS . .. TOUJOURS L'APARTHEID 'homme qui saluait la foule, le II révrierdemier. li la ponede la prison de Paarl, est connu du monde entier. Mais le visage de Nelson Mandela fut une surprise: l'apartheid avait interdit toute diffusion deson image pendant 27 ans. Le tempsd'une vie passéede~re les barreaux. Nelson Mandela a connu l'apartheid de Vorsler ,celui de Bothaet celui de De Klerk. Toujours l'apartheid. Nelson Mandela libre,c'est une victoireet un espoir, sans doute un pas en avant dans la longue marche pour une Afrique du Sud unie, démocrntique et non-raciale. La libération de Nelson Mandela n'est pas "une fleur" faile au peuple sud-africain. Elle intervient au moment précis où l'apartheid est contraint de lâcherdu lest devant les pressions intérieureset internationales. Ces! le méritede Frederick de Klerk de l'avoircompris. Cest aussi toute son habileté. Nelson Mandela est aujourd'hui le seul poOl encore possible entre sud-africains, pouréviter le pire. Lapré· scocede tres nombreux Blancsdans les fêteset mani· festations saluant sa libérntion est àce titreunsigne p0- litique important et unactede foi dans l'avenir. Mais l'apartheid resteen place, La majoritéde la population n 'a pas le droit de vote, la classification raciale demeure, la ségrégation résidentielle aussi, Le système d'enseignement "bantou" est maintenu, Briser ces piliersde l'apartheidsernît un vrai signcdechangement. 1! n'enest pas encore question : la lutte contre l'apartheidconlinue, caravec l'apartheid, c'est le pays entier qui est uneprison. La seuleévolulion,detaille il esl vrai. est que désor· mais Pretoria accepte d'avoir un interlocuteur, fusse pour tenter de le manoeuvrer. Cet interlocuteur, c'est l'ANC. L'évident JXlids JXlliliquedu mouvement de li· bération n'est même plus discuté. De Klerk aau moins le mérite d'un certain réalisme. Aurn-t-illa marge de manoeuvre nécessaire et la volonté de SOl1irde l'apar· theid? Lesdémonstrations de foroede l'extremedroite blanche laissent planer l'incel1itude. Pendant que Mandela parlai~ au Cap, la JXllicetiraitsur la foule,àdi. vers endroits du pays, Dix-neuf morts de plus. Les jours suivants, la presse révélait l'exiSlenced'un Bureau secretchargerd'infiltrer les mouvementsd'oppositionet detuer leurs dirigeants, Ces résistances à l'inéluctable changement sont une raison supplémentaire de ne pasrelâcher les pressions. Les gouvernements doivent continuer de refuser les relationsécooomiqueset culturelles avec Pretoria. Orc'est tout lecontrnîrequi se passe. La CEEadécidé d'attendre pourreprendredes contacts économiques, mais envoie une mission sur place et étudie la reprise des relalionsculturelles. Mme Thatcherest décidée à lever toute mesure limitant les liens avec Pretoria Le géantallemaOO BMW vientd'anooocerqu'il allait ren· forcer sa présenoeen Afrique du Sud en inveslissant plusde Il milliardsdefrancs, Des avancées sont possibles. Nelson Mandela a donnésescondilionsau dialogue: la libération des prisonniers JXllitiques, la levée de l'état d'urgence, le retour des exilés. Le contenu des discussions est clair: démantèlement de l'apanheid, un homme une voix, une Afriquedu SlKI unil8ireet non·raciale, Stopper les sanctions contre Pretoria comme J'envisage cenains R , N o , , VOU S • L'EUROPE AU MIROIR DES IMMIGRES · 3 01 4 mors. Colloque organisé ou Sénat par Forum Egalilé IKaïssa Titousl at le Forum inter· national de politique IJ.II.n Ellenstai'll. Participation de M. Aounit il l'atelier "Les horizons nnti-rncistes· animé par Abdel Aïnou do Radio-Beur. • IMMIGRATION ET INSERTION dons te Vaucluso· 19 mai. Avec l'appui du Conseil gOnôu, 1 ot de la municipalité dAvignon, ren· contre orgllnisée par le Mrap. Thémes : l'école, la délinquonco, te logement. la culture. • POUR LA PAIX ET POUR LA TERRE· 6 août au 13 oct. Coordonnée à Paris par la Ci"".de, une CourSe pour la poix et pour la te .. e il l'initiative des Indiens d'Amérique, est an prôparation. Départ: Londres ; arrivée: Moscou. Asuivre. pays. c'est se contenterde la mutation limitée du sys· tème racisteen apartheid mou, Un peu, beaucoup, pas tropd'apartheid, ces calculs ne sont pas les nôtres, Leseul Ix napartheidest l'apartheid rayé de la carte, Cest notre objectif et notre souhait. Nous n'en avons pas fini d'être solidaires. POUR MEMOIRE • IDIOT L'Idiot international, le journal de J.-E. Hallier a mis beaucoup de temps à s'apercevoir que le gérant de sa société éditrice, François Berre, était un dirigeant du Parti Ouvrier Européen (extrême droite). • SEXISME Le 12 février, le syndicat FO des lycées a protesté auprès de Lionel Jospin, ministre de l'Education, contre les méthodes d'une société recrutant au lycée de Cachan.La société cherchait des étudiantes en BTS de burautique pour travailler comme hôtesse. Elle ne s'intéressait guère aux qualifications des jeunes filles, mais à leurs mensurations ... et à leur nationalité. • MULHOUSE J.-M. Boekel, député-maire de Mulhouse, a annoncé de prochaines élections à des "conseils consultatifs d'arrondissements" ouvertes "à tous les habitants qui auront acquitté la taxe d'habitation, et donc aux immigrés". • TOUVIER La justice vient de mettre fin à la double instruction menée simultanément à Lyon et Paris dans le cadre de l'affaire Touvier. Le dossier de l'ancien chef de la milice de Lyon sera instruit à Paris, ce qui ne préjuge en rien du lieu définitif du procès. • DETAIL-BIS Dans le Quotidien de Paris du 8 février, Le Pen revient sur le "détail". Lourdement. L'ambiguïté du chef du Front national est toujours aussi explicite. • BRAVO! Le gouvernement a adopté le 15 février un projet de loi contre les discriminations pour des raisons de santé ou de handicap. On ne pourra plus refuser une chambre à un malade séropositif, ou l'entrée d'une discothèque à un handicapé. • CEAUCESCU-FN L'ancien chef des services secrets de Ceaucescu a déclaré au Figaro que Gustave Pordéa, élu député européen du Front national en 1984, était "utilisé par nos services", ceux de Ceaucescu. A c T u E L AUTOUR D1UNE ELECTION La recomposition politique au profit du Front national n'est plus de l'ordre du fantasme. Un démarquage brutal et net de la droite classique devient indispensable. I l n'y avait pas de victoire possible, le 11 février, pour la liste RPRUDF au Luc (Var) sans alliance avec celle du Front national. Un peu moins de 40% au premiertourpour la première, un peu plus de 13% pour la seconde: il fallait la fusion pour battre la gauche. Protestations ou pas des instances nationales des partis de droite, ce fut fait très vite et sans bavures. Le second tour donnait 22 voix d'avance à la liste d'alliance droite-extrême droite. L'élection fut l'occasion pour Bruno Mégret, délégué général du FN, de crier victoire: "c'estlavictoire du seul Front national .. Les Français n'ont que faire des anathèmes des états-majors politiciens . Pour battre le PS, peu importe le soutien des étatsmajors RPR et UDF. Seul compte l'accord avec le FN". On ne pouvait mieux dire que les années passées, pleines de compromissions avec le Front national, ou les accords encore en vigueur dans maintes régions ne pouvaient s'effacer en une municipale. Cette déclaration est aussi l'affirmation de ce qu'on savait déjà: les accords avec le Front national ne profitent qu'au Front national. Auront-ils enfin compris? Pas sûr: les tractations en cours au conseil régional d'Aquitaine laissent voir de nouvelles ouvertures possibles entre la droite et l'extrême droite. Au fil des années,.des habitudes de voisinages ont été prises. Un récent sondage du Monde (18 février 1989) montre que les cadres du RPR ont acquis des réflexes inquiétants. En cas de duel entre un centriste et un frontiste, 50% voteraient centriste et 21 %pourleFN. Achoisirentreuncandidat PS et un FN, 6% choisiraient le socialiste, 51 % voteraient blanc, nul ou s'abstiendraient, mais 40% voteraient Front national. S'il se trouve des majorités importantes pour juger le Front national irréaliste (48%) ou raciste (53%), les thèmes lepénistes ont déjà profondément pénétré l'encadrement du RPR. 80% sont opposés à la construction de mosquées dans les grandes villes (53% tout à fait opposés); 73% sontfavorablesaurétablissement de la peine de mort (46% tout à fait favorables). Il se trouve aussi une majorité pourrendre l'avortement plus difficile, comme le propose aussi Le Pen (58%), bien que la loi Veil ait été votée par l'UDF et le RPR. Le dérapage du Luc est plus qu'une glisade. Il est la traduction que les électorats de la droite et de l'extrême-droite ont des points de convergence non négligeables. Le sondage du Monde le confirme. Sauf réaction nette et démarquage brutal de la droite classique, une recomposition politique au profit du Front national n'est plus du domaine du fantasme. La "victoire" dontparlaitBrunoMégret est peut-être là : dans le fait que la gangrène peut encore gagner du terrain. EGAUX EN DROIT REPUBLICAIN Ile Conseil constitutionnel a rendu, le 22 janvier 1989, son avis sur les modifications du code de la Sécurité sociale, après unrecours de l'opposition de droite. Le recours portait en fait sur les problèmes concernantlamédecine libérale, mais le Conseil a aussi donné son avis sur d'autres articles du projet. Il a ainsi demandé que les étrangers en situation régulière soit traités comme les Français. Le nouveau texte de loi prévoyait que les étrangers soient exclus du bénéfice d'aide aux personnes âgées, il a été annulé. Lasolidarité, considère le Conseil constitutionnel, doit s'exercer envers 2 tous ceux qui vivent sur le territoire de la République, qu'ils soient Français ou non. Déjà, le 30 juin 1989, une autre décision, du Conseil d'Etat celle-ci, avait annulé une décision du Conseil municipal parisien réservant l'allocation pour la naissance du troisième enfant aux seuls nationaux. Les deux décisions ne font que rappeler aux diférents pouvoirs que la Constitution impose que les étrangers soient traités en respectant les principes de la République. Ce que certains ont parfois tendance à oublier. L'HORLOGE THEORISE Il e 10 février dernier, le club de l'Horloge qui "refuse tout ostracisme envers le Front national" (le doux euphémisme !) colloquait autoUI du "droitd'exclure". Car la lutte contre les exclusions, n'estce pas, n'est qu'une façon de se donner "un visage humain, une impression de motivation fraternelle et charitable propre à se concilier les obédienw maçonniques ou religieuses". Il faut remplacer "l'égalitarisme niveleur" qui est "destruction de liberté". D'ailleurs, aux yeux d'Yvon Blot (député européen FN et président d'honneur des horlogers), "une société multiculturelle est une société multiconflictuelle". Le droit d'exclusion doit en fait, dit le penseur Blot, être rattaché au "besoin de sun'ie biologique". Il y a "nécessité" d'exclure, droit "des hommes honnêtes d'exclure les hommes malhonnêtes". La lutte contre les exclusions n'est, pour les horlogers, qu'une vaste magouille des socialistes, pour justifier l'interventionnisme de l'Etat, "la nomination de fonctionnaires nouveaux, la levé d'impôts toujours plus importants, bref, le renforcement dupouvoir technocratique socialiste". L'égalité ainsi réduite àune querelle politicienne, on attend les découvertes du Club sur la liberté et la fraternité. Non sans inquiétudes. SANS PROBLEME r;. ix ans, 18 mois, 20 mois, ce sont ~ les peines dont ont écopés trois ex-légionnaires meurtriers, le 16 novembre 1987 à Castres, d'un Algérien. Au sortir d'une boîte de nuit, les trois hommes, Santucci, Guguin et Scoult, ont poursuivi Senoussi Bouchiba. Ils l'ont rattrapé, battu et poignardé. Le pourquoi de l'affaire n'est pas apparu clairement devant les Assises, à Albi ,le 8 février dernier. Ils avaient bu, ils étaient énervés. On entendra quand même au passage que Santucci (l'homme au couteau) n'aime pas "les Arabes" et qu'il avait déjà été condamné pour une opération commando contre des Maghrébins. A part cela, le meurtre raciste n'est pas évident, a-t-on entendu dans le prétoire. Un témoin qui aurait vu les trois hommes se féliciter: "on l'a eu ",juste après le meurtre, était absent. Guguin, en prison, écrit: "Si Santucci avait voulu en planter un, il aurait dû le faire un autre jour". A C T L1INTEGRATION SIGNEE ROCARD Les bonnes et discrètes prémisses de la politique du Premier ministre dépassent-elles le stade du "débat" ? Hubert Prévot, déjà surnommé "monsieur I~té~rat!on" par ~a presse, a amme trOiS comites interministériels chargés successivement d'étudier les flux migratoires (19 déc.), le logement(ll janv.) et l'école (31 janv.). Le prochain devrait être consacré à la formation professionnelle et à l'emploi. Des aspects positifs à relever : en lieu et place du programme "langues et cultures d'origine", l'ensemble des élèves devrait être mis en contact avec d'autres langues et cultures dès l'école primaire; élargissement de la perspective de la question du logement en sortant du cadre géographique de la commune pour l'inclure dans un ensemble administratif plus large; augmentation substantielle du budget de l'OFPRA et de la commission en recours. Et puis, contrairement aux focalisations malsaines sur l'immigration, il faut reconnaître au Premier ministre d'avoir correctement posé le problème en "politique d'intégration des plus défavorisés". Restent les moyens: financiers bien sûr mais aussi les structures du dialogue. Neuf "sages" sont pressentis pour former le Haut conseil de l'intégration : Marie-Thérèse Join-Lambert, JenPierre Delalande, André Diligent, Philippe Farine, Stéphane Hessel, Anicet Le Pors, Marceau Long, Georges Morin, Jacques Voisin. FAURISSON FALSIFICATEUR Il e négateur du génocide juif, Robert Faurisson, avait demandé la condamnation de la revue Le Monde juif. La publication du Centre de documentation juive contemporaine l'avait présenté en décembre 1988 comme "chefde l'école révisionniste en France, falsificateur de l'histoire des juifs pendant la période nazie. " Le Tribunal de grande instance de Paris a rejeté la demande de F aurisson. Il n'a pas nié le caractère déshonorant de l'accusation à l'égard d'un professeur d'université, mais a trouvé des "motifs légitimes" aux rédacteurs du Monde juif Robert COMEDE Il e Comité médical pour les exilés, COMEDE, s'occupe des réfugiés en France. C'est la seule structure qui leur permete de se faire soigner, que ce soit pour le courant ou pour les suites de sévices et tortures subis dans leur pays d'origine (32% des cas). Faurisson, a jugé le tribunal, "se prévaut abusivement de son travail "critique" sur les chambres à gaz dans t'ALlemagne nazie pour tenter de justifier sous son couvert, mais en dépassant largement son objet, des assertions d'ordre général qui ne présentent plus aucun caractère scientifique et relèvent de la pure polémique." Larevue qui avait traité Faurisson de falsificateur est donc "de bonne foi, sans animosité excessive ... "Dont acte. J'ADHERE NOM PRENOM ADRESSE Je joins un chèque (1) de: 0220 Frs (adhésion simple) 0100 Frs (sans emploi) u E L L'ADJOINT EST CONDAMNE Il e premier adjoint au maire de Charvieu-Chavagneux, Georges Boyer, a été condamné le 13 février dernier à 5 000 francs d'amende pour" incitation à la haine et à la discrimination raciale." Le tribunal de grande instance de Vienne (Isère) a en outre accordé 4 000 francs de dommages et intérêts au Mrap, plus 2 000 francs pour les frais de procédure. LIBRES COUPABLES r:I oupables de coups et blessures liiiI volontaires illégitimes, pal agents de la force publique, ayant entraîné la mort sans intention de la donner", c'est ainsi que la Cour d'assises de Paris ajugé le gardien Garcia etle Brigadier Schmitt, pour avoir tué, le 6 décembre 1988, l'étudiant Malik Oussékine. Le 27 janvier, Garcia, qui avait admilsavoir frappé la victime, a été condamné à deux ans de prion avec sursis, sans inscription au casier judiciaire. "Un tel verdict encourage les bavures policières", soulignait le Mrap qui appelait, le 29 janvier dernier, à une manifestation avec de nombreuses autres associations. Le ministre de l'Intérieur a annoncé avoir vendu les motos du peloton de voltigeurs mis en cause dans la mort de Malik Oussékine. Mais le décret créant le corps n'a jamais été rapporté et il existe d'autres engins susceptibles d'être utilisés. AU MRAP 0320 Frs (couple) 050 Frs (jeune -de 18 ans) L'association, qui soigne 100patients par jouret a ouvert 26 OOOdossiers depuis la ans, a enfin trouvé de nouveaux locaux dans les murs de l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. C'était la bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que le jour-même, des tracts circulant en ville anonymement commençaient ainsi: "C'est grâce à vos cotisations sociales que le COMEDE accueille et soigne gratuitement les étrangers ... " o à partir de 500 Frs (soutien) 01000 Frs (bienfaiteur) Ah, la France terre d'asile. o L'abonnemen à Différences ( spéciaux) : 100 Frs (au lieu du tarif normal: 240 Frs) (1) à l'ordre du MRAP 89 RUE OBERKAMPF 75011 PARIS 3 CHRONIQUE Malik Oussekine, quelle justice? par Didier Seban (avocat) C hacun se souvient des manifestations étudiantes de 1986 et des violences policières qui ont entraîne la mort de Malik Oussekine. Chacun se souvient des propos de Robert Pandrau, cherchant à salir la mémoire de ce jeune étudiant. Chacun se souvient de la volonté de la famille, du Mrap, de beaucoup d'autres, d'obtenir que justice soit faite. Chacun constatera, après le procès, que l'exigence d'une justice égale pour tous est un combat qu'il faut renforcer. Personne n'oubliera que deux policiers reconnus responsables de la mort d'un jeune, n'ont été condamnés qu'à des peines d'emprisonnement avec sursis et n'ont pas fait un jour de prison. Personne n'oubliera que les autorités politiques et policières qui ont pris la responsabilité de faire intervenir le peloton des voltigeurs motocyclistes, ont été curieusement absentes de ce procès. Personne n'oubliera qu'en décidant la non , inscription au casier judi- ) ciaire de la condamnation, la Cour d'Assises de Paris a permis aux policiers, qui n'étaient pas à la retraite, de reprendre du service dans la Police nationale. Pour la mémoire de Malik Oussekine, il est toujours plus que temps d'exiger encore et toujours, la dissolution du peloton des voltigeurs motocyclistes, une justice égale pour tous. R E P E RES N A T o N A L S M E S N A T LE DANGER XENOPHOBE ALI EST L'année 1989 a vu s'accélérer l'explosion des conflits interethniques et l'affirmation des identités culturelles, nationales, religieuses dans les pays de l'Est européen. En filigrane ou à découvert, des signes inquiétants d'intolérance et de xénophobie. Le réveil des nationalismes dans les pays de l'Est européen laisse perplexe par son extrême complexité. Carte des religions, carte des frontières, des langues, des migrations et déportations de populations se mêlentaux enjeux des pouvoirs locaux et des stratégies plus ou moins maîtrisées des Etats centraux. En U.R.S.S.S, en R.D.A., en Tchécoslovaquie, en Roumanie, en Hongrie, en Yougoslavie, en Pologne, la chape de plomb du communisme bureaucratique a éclaté en dizaines de conflits inter-ethniques, en menaces xénophobes discrètes ou clairement affichées. Les vieilles peurs contenues ou détournées jusqu'ici par les polices politiques se réactivent. La suspicion se répète ou perdure à l'égard des minorités suspectes de séparatisme -Turcs en Bulgarie, Allemands, Ukrainiens et Biélorusses en Pologne, Albanais en Yougoslavie, Hongrois en Slovaquie, en Roumanie et en Yougoslavie - sans parler des rapports tumultueux entre Slovaques et Tchèques et entre les différentes républiques de la Fédération yougoslave. Tziganes et juifs restent des boucs-émissaires désignés. LES SIGNES "La Bulgarie aux Bulgares", "la Bulgarie est et restera chrétienne", scandaient en janvier dernier les manifestants qui s'opposaient à la récupération de certains de leurs droits par les Turcs. Au nom d'une logique qui consisterait schématiquement à créer de nouvelles discriminations pourréparer les anciennes, les mouvements nationalistes, structurés ou spontanés, cèdent au repli ethnique. Ainsi, à la russification obligée des peuples d'Union soviétique, semble s'opposer zaujourd'hui une xénophobie anti-russe, singulièrement dans les pays baltes, région économiquement la plus avancée. La revendication repose sur une aspiration politique à l'indépendance eten vient à considérer les Russes comme des étrangers, à vouloir leurretirer le droit de vote et à évoquer leur départ. Dans d'autres Républiques, notamment au Kazakhstan, les Russes qui y forment des minorités plus ou moins importantes sont désignés comme des immigrés entrés en concurrence sur un marché du travail gagné par le chômage et le sous-emploi. En Géorgie (avec les Abkhazes musulmans), en Arménie et en Azerbaïdjan, l'ethnie majoritaire s'inquiète des progrès ou des agissements possibles d'une ethnie minoritaire, surtout si elle est d'une religion différente. Dans tout l'ouest de l'U .R.S.S., réapparaît l'antisémitisme qui alimente pour une bonne part les revendications nationalistes, notamment en Lituanie, en Biélorussie et en Ukraine. Au sein même de la nomenklatura, nombre d'adversaires de la politique gorbatchévienne soutiennent ouvertement les slogans antisémites et xénophobes de Pamiat. Aux nationalistes des Républiques "périphériques" répond la slavophilie traditionnelle des partisans de la Grande Russie. POGROMS La sacralisation de "l'héritage national" par les pouvoirs communistes post -staliniens n'est pas étrangère à cette culture conservatrice et chauvine. Le gommage systématique de l'Histoire officielle des pages peu glorieuses du passé, en particulier la puissance des groupes fascistes locaux où la collaboration à la "solution finale" n'a pu que renforcer l'idéologie de la supérioritéethnico- culturelle. La destruction des cultures, en particulier celle des Hongrois de Roumanie (estimés à deux millions de personnes) par le régime Ceaucescu ne peut pas occulter la création dès 1927 d'un parti de style nazi, la Garde de fer, antijuif et anticommuniste, qui n'hésita devant aucune méthode de violence pour tenter d'arriver au pouvoir. Les pogroms, enfin, ont de nouveau ramené ce mot à la "une" des journaux. Ils ont éclaté avec une violence surprenante dans le Caucase (entre Arméniens et Azéris) et dans le Kosovo où s'étripent Serbes et Albanais. La violence guette chaque conflit ethnico-économico- culturel, ouvert ou encore somnolent. La question originelle (comme en Afrique récemment ensanglantée par le conflit Mauritanie-Sénégal) réside pour une part dans le caractère factice d'un certain nombre de frontières, aggravée par la politique de déplacements forcés de populations. "54,2% des frontières en Europe orientale sont postérieures à 1910 ; 24,3% datent de 1910-1924 et 29% ont été tracées après la seconde guerre mondiale. "Un vieil homme définit ainsi sa carrière "nationalitaire": "Je suis né dans la monarchie austro-hongroise,j'aipassé mon enfance dans la première République tchécoslovaque, j'ai fondé ma famille en Hongrie, et depuis je vieillis en UR.S.S. Encore une précision,' je n'ai pas bougé de mon village." ETHNIE ET NATION Dans l'éditorial du derniernuméro de la revue "Hérodote", consacré aux marches de la Russie, Yves Lacoste avoue la difficulté qu'il aeu à organiser un tel travail. C'est que là-bas, tout bouge, et surtout chaque contexte conflictuel se nourrit de particularismes locaux. En U.R.S.S. où se côtoient 400 langues, des religions aussi différentes que le christianisme, l'islam ou le lamaïsme, la grille de lecture des événements ne peut échapper à la différence entre "ethnie" et "nation". "Quelle que soit sa nationalité d'adoption, un Géorgien est avant tout un Caucasien et un chrétien alors qu'un Azerbaïdjanais comme un Kazakh est avant tout un Turc, un musulman." (Cf Différences, n"93, "L'homo sovietus en crise", Anne Rodier) Les foyers de tension (Asie centrale, Caucase, Pays baltes) posent la question de l'identité sous les formes les plus diverses: la nationalité,l'ethnie, la religion etle statut social. La moindre rumeur, la révélation d'une transaction entre apparatchiks et groupe ethnique (ou ses représentants supposés ),Ie moindre fait divers rallume le flambeau de l'identité menacée. RELIGIONS, ORIGINES ETHNIQUES OU NATIONALES YOUGOSLA VIE Serbes: 36,3% j Croates: 19,7% j Bosniens: 8,9% j Slovènes : 7,8% j Albanais: 7,7% j Macédoniens: 6% j Monténégrins: 2,6% j autres: II %. Appartenances religieuses : orthodoxes serbes : 34,6% j cryptochrétiens: ll,3% j musulmans: 10,4% jautres: 17,7%. BULGARIE Bulgares: 85,3% j Turcs: 8,5% j Tziganes: 2,5% j autres: 3,7%. Appartenances religieuses: orthodoxes: 26,7% j mu· sulmans : 7,5% j protestants: 0,7% j catholiques : 0,5%. ROUMANIE Roumains: 88,4% ; Hongrois: 7,7% j autres: 3,9%. Appartenances religieuses : orthodoxes roumains : 70% ; orthodoxes grecs: 10% j musulmans: 1 %. TCHECOSLOV AQUIE Tchèques : 63,2% j Slovaques: 31,5% ; Hongrois : 3,8% ; Polonais: 0,5% j Allemands: 0,4% j Ukrainiens
- 0,3%.
Appartenances religieuses : catholiques : 65,6% j 4 Eglise de Tchécoslovaquie: 4,4 % j Eglise évangélique des Frères tchèques: 1,4% ; autres : 8,5%. HONGRIE Hongrois: 96,6% ; Allemands: 1,6% ; Slovaques : 1,1 % • Appartenances religieuses : chrétiens : 83,2% dont 53,9% catholiques et 21 % protestants j juifs: 0,9%. ALBANIE Albanais : 97,6% ; Grecs: 1,6% j Tziganes : 0,2%. Appartenances religieuses: musulmans: 20,5% ; chrétiens: 5,4 %. R.D.A. Allemands: 99,7% j autres: 0,3%. Appartenances religieuses: protestants: 47% j catholiques: 7% ; sans appartenance et autres: 46%. POLOGNE Polonais: 98,7% j Ukrainiens: 0,6% j autres: 0,7%. Appartenances religieuses: catholiques: 94,2 %. Source: Encyclopédie U niversalis. Les chiffres concenumlles appartenances religieuses da/enl de 1980, les autres de 1981 à 1986 selon les cas. \ ) \ ) ETHNO-ECOLOGIE Ainsi le souci écologique a donné lieu à des expressions "ethno-écologiques" assez surprenantes au regard du caractère "planétaire" que prônent les mouvements écologiques occidentaux, y compris les moins enclins aux ruptures idéologiques avec la logique de "l'argent-roi". Exemple rapporté, laréponsed'unmilitant écologiste à une femme ingénieur russe défendant sa "Iettonicité" d'adoption: "Il va falloir vous persuader que nous n'avons pas vraiment besoin de vous, que nous sommes assez grands pour vivre sans Russe. D'ailleurs, votre usine de pâte à papier conçue à Moscou, travaillant pour l'Union soviétique, dirigée pO/'des Russes et des Ukrainiens,pollue le Daugava, la rivière de Riga. Parce que vous vous fichez complètement de détruire un pays qui n'est pas le vôtre. [ ... ]Allez polluer la Russie, on ne vous retientpas." La catastrophe de Tchernobyl a suscité l'émergence d'un mouvement informel du "monde vert", développant une "ethno-écologie" radicale. La présence en Ukraine du quart des réacteurs nucléaires soviétiques' mise à l'ordre du jour par cette catastrophe, a légitimé une "écologie de la langue, de la culture, et de la nature". 400 000 personnes ont manifesté le 26 avril 1989 dans le grand stade de Kiev à l'occasion de l'anniversairedeTchernobyl. Les revendications nationalistes se nourrissent ailleurs de la question linguistique que l'on croyaitréglée positivement. En Moldavie, par exemple, la langue est devenue le premier symbole de la souveraineté moldave, le pouvoir central soviétique ayant imposé depuis 1940 l'écriture cyrillique alors que la langue roumaine utilise l'alphabet latin. Si les exemples de conflits propres à l'U .R.S.S. restent récurrents, c'est que ce pays concentre l'ensemble des types de conflits inter-ethniques et des résurgences xénophobes ainsi que des volontés d'autonomie par rapport à l'Etat central. Ces phénomènes sont parti culièrement spectaculaires à l'Est même s'ils existent dans d'autres régions du monde. Et notamment l'émergence au grand jour d'une sensibilité d'extrême droite particulièrement prégnante en Allemagne de l'est. La rencontre entre le parti néo-nazi des Républicains de la R.F.A., dirigé par un ancien S.S. et d'un électorat est -allemand jeune, masculin et destabilisé risque de constituer l'une des caractéristiques les plus détonnantes de l'histoire de la réunification allemande. Une réunification que l'on ne peut que souhaiter même si les thèmes de l'extrême droite - tout pour les Allemands, rien pour les autres, y compris les "immigrés" européens et non-européens en R.D.A.sont susceptibles (étant donné l'état global de l'Europe branchée sur les affaires de marché) de trouver des échos positifs dans le verdict des urnes et au-delà. L'Europe branchée sur les affaires de marché saura-telle trouver de l'Atlantique à l'Oural le juste équilibre entre le "village" et l'univers? ChérifaB. Pour les citations et références contenues dans cet article, se reporter à la note "A lire" ci-contre. R E P E RES o N A L S M E S CHRONOLOGIE, ANNEE 1989 27 et 28 mars, Yougoslavie Violents affrontements au Kosovo entre les forces de l'ordre et des "nationalistes séparatistes" albanais. 24 morts. Motif: révision de la constitution restaurant l'autorité de la Serbie sùr le Kosovo. 9 avril, U.R.S.S. Les forces de l'ordre chargent à Tbillisi, capitale de la Géorgie, des manifestants nationalistes. Bilan: 20 morts. 1 er juin, Bulgarie Début de l'expulsion massive vers la Turquie des Bulgares d'origine turque qui refusent la politique d'assimilation forcée menée par Sofia. 310 000 réfugiés arrivent en Turquie, avant que les autorités turques n'établissent un visa d'entrée obligatoire. 3 juin, U.R.S.S. Troubles inter-ethniques en Ouzbékistan : une centaine de Meskhs sont tués lors de pogroms commis par des Ouzbeks. D'autres affrontements inter-ethniques ont lieu à partir du 17 au Kazakhstan. 28 juin, Yougoslavie Plus d'un million de personnes participent à une manifestation célébrant le nationalisme serbe. 15 juillet, U_R.S.S. Affrontements inter-ethniques dans la république autonome d'Abkhazie, qui dépend de la Géorgie: au moins 20 morts. 23 août, U.R_S.S. Plus d'un million et demi de personnes forment une chaîne humaine à travers la Litua- A L nie, la Lettonie et l'Estonie pour condamner le pacte germano-soviétique du 23 août 1939, qui avait ouvert la voie du rattachement à l'U.R.S.S. des trois Républiques. 20 septembre, U.R.S.S. Une plate-forme sur la politique des nationalités est adoptée par le comité central du P.C.U.S. qui reconnaît aux Républiques de l'Union le "droit à la souveraineté économique". 9 novembre, R.D.A. Les autorités annoncent l'ouverture de la frontière interallemande et du mur qui sépare Berlin depuis août 1961. 28 novembre, U.R.S.S_ Le soviet suprême vote la suppression du comité spécial chargé depuis le 12 janvier d'administrer le Haut-Karabakh, enclave à majorité arménienne en territoire azerbaïdjanais. Cette décision, loin d'apaiser la tension, relance l'agitation nationaliste tant en Arménie qu'en Azerbaïdjan, alors qu'un climat de guerre civile s'est instauré entre les deux Républiques. 20 décembre, U.R.S.S. La décision du PC lituanien de proclamer son autonomie par rapportau PCUSestvivement critiquée par M. Gorbatchev. 29 décembre, Bulgarie Le comité central du PC met fin à la politique d'assimilation de la minorité turque. Les musulmans retrouvent la liberté de porter leur nom, de parler leur langueetde pratiquer leur religion. R E • Herodote, revue de géographie et de géopolitique, dirigée par Vves Lacoste, "Les marches de la Russie", n° 54/55, 4ème trimestre 1989, Ed. La Découverte. Ce numéro rassemble 17 articles dont "Pérestroïka et géopolitiques" (V.L.), "Levers de rideau dans les Europe" (M. Foucher), "Les mouvements nationaux en Union soviétique" (B. Loyer). • Le Monde Diplomatique Janvier 1990, "Alerte: nationalismes", Claude Julien. Février 1990, "Les sentiers escarpés du passage à la démocratie", Alain Gresh. • Actes du colloque d'Albi (5/6 mai 1989) sur "l'Europe de la pensée, l'Europe du politique", publiés dans un numéro spécial de la revue Cosmopolitiques. 5 E N B R E F • ISRAEL le major Zvi Nirel a été condamné, le 7 février dernier, à 25 jours de prison ferme. Il est le plus haut gradé à avoir refusé de participer à la répression dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. • TOWNSHIP le seul 11 février dernier, jour même de la libération de Nelson Mandela, 19 personnes au moins ont été tuées, soit par l'inkhata (groupe nationaliste zoulou utilisé par Pretoria), soit par la police. • RUGBY Pour une fois, la présence de rugbymen français en Afrique australe servira l'amitié entre les peuples. En juin prochain, l'équipe de France B sera en tournée dans la Namibie indépendante. Cette tournée marquera aussi la fin du boycott sportif imposé à la Namibie, tant qu'elle fut occupée par les Sud-africains. • SPORT la Conférence internationale contre l'apartheid dans le sport tiendra sa prochaine réunion en septembre prochain, à Stockholm (Suède). Née en 1983, c'est le seul lieu où siègent ensemble les pouvoirs sportifs, politiques et les mouvements anti-apartheid. le président du Comité international olympique, Juan Antonio Samaranch, assistera, pour la première fois, à la réunion de septembre au cours de laquelle l'évolution de la situation en Afrique du Sud sera examinée. le comité olympique non-racial sudafricain sera aussi présent. .INDEPENDANCE l'Assemblée constituante namibienne a fixé au 21 mars prochainla date de l'indépendance du pays. Une Constitution a été votée, la SWAPO gagnante des élections formera le gouvernement de l'indépendance. la date du 21 mars coïncide avec la journée internationale contre l'apartheid. Elle est également un rappel de la tuerie de Sharpeville (Afrique du Sud) où 69 manifestants noirs ont été tués par la police en 1960. l'Afrique du sud a occupé la Namibie pendant 23 ans. M o N D E PELOUSE BLANCHE L e racisme des hooligans anglais s'exprime toutes les semaines, dans les stades de football britanniques. Un magistrat britannique vient de rendre un rapport inquiétant sur la situation. A Chelsea, par exemple, les militants d'extrême droite noyautent les supporters. Contre le club de Tottehnham, les cris de "youpins" ou juifs vous allez mourir" ont été repris par plusieurs milliers de jeunes. Personne ne s'en offusque plus, ni à Chelsea, ni àLiverpool, Manchester ou Leeds. Pete Taylor, le magistrat rapporteur a donc proposé que les injures racistes deviennent un délit. Sourires dans les tribunes: cela entraînerait plusieurs milliers d'arrestations par semaines, tant le phénomène est ancré. Sport de "petits blancs", lefootballanglais est profondément contaminé par le racisme. Les immigrés antillais ou pakistanais ne vont que très rarement au stade: les risques sont trop grands. Les joueurs de couleur sont plus nom- LETTRE OUVERTE breux, mais ils sont aussi les premières cibles de la haine des supporters de l'autre camp. Bananes jetées sur la pelouse, cris de singe, l'agression est parfois plus directe: "il n'y a pas de noir sur l'Union Jack (le drapeau britannique). Que les bâtards aillent se faire enc ... chez eux". (Le Monde du 14 février 1990). Il est vrai que Joseph-Antoine Bell, joueur français de couleur, a longtemps subi ce genre de traitement à Marseille. Pour avoir accueilli un joueur de couleur, John Bames, Liverpool devint pour un temps Niggelpool dans la bouche de ces excités qui peignaient sur les murs de la ville le slogan "pouvoir blanc ". Certains clubs réagissent, des groupes de supporters rejettent le racisme, la fédération elle-même réagit. Mais cornent oublier que l'une des mascottes de la sélection nationale soit un bulldog agressif, traditionnel emblème des néo-nazis du National Front? A M. GUY DRUT, DEPUTE Dans une question écrite à l'Assemblée Nationale (23.10.89), Monsieur Drut note sans sourciller: "Devant les mesures prises par les municipalités pour limiter l'occupation du domaine public, certains nomades sont trouvé une parade en procédant à l'acquisition de parcelles privées qu'ils mettent ensuite à la disposition des autres membres de leur communauté." La commission "Tziganes et gens du voyage" du Mrap répond notamment: "Ainsi donc, "les nomades" - dont pourtant bien des voix préconisent la sédentarisation - seraient exclus du droit naturel d'acquérir des terrains privés, et ce, en raison de leur esprit communautaire [ ... ] On se demande si vous avez vraiment mesuré le caractère scandaleux de votre propos. Ainsi, M. le Député, vous qui êtes certainement ardent défenseur d'un libéralisme avancé, vous refusez une liberté fondamentale à toute une catégorie de la population 7 Ancien champion de 110 mètres haie, vous devriez pourtant avoir une certaine sympathie pour des gens dont l'existence est un perpétuel parcours d'obstacle! Le ministre de l'Intérieur vous a répondu qu'une mission d'études décidée par le Premier ministre était en cours sur la situation des gens du voyage. [ ... ] Nous avons des raisons d'espérer qu'elle aboutira à des propositions donnant aux gens du voyage un statut conforme aux droits de l'homme et aux libertés démocratiques. [ ... ] 6 M. AOUNIT (S.G.) Jean-Bertrand BARV (B.N.) R. NEVEU (C.N.) AFRIQUE DU SUD Il es cheminots sud-africains ont dû faire 3 mois de grève pour simplement faire reconnaître l'existance de leur syndicat. Le conflit, clos le 29 janvier, a coûté 80 millions de francs aux chemins de fer sud-africains. Les grévistes, outre leurs salaires perdus, ont subi une très dure répression. Vingtcinq personnes ont été tuées dans de~ affrontements avec les briseurs de grève. La victoire est cependant importante: les licenciés (23 000) serontréintégrés et le syndicat reconnu, pour la première fois dans le secteur public sud-africain . R.F.A. Il 'arrivée de très nombreux réfugiés est-allemands en R.F.A. pose quelque problème économique et politique. Mais elle produit aussi des effets pervers anti-immigrés inquiétants pour les communautés étrangères présentes en Allemagne fédérale. Le 7 février dernier, Wolfang Schauble a proposé un projet destiné à "encourager" les réfugiés étrangers (non-allemands) à rentrer chez eux, ou à défaut, à partir pour le pays le plus proche de leur pays d'origine. Ce plan concerne es-sentiellement les demandeurs d'asile, 121 000 personnes l'an passé. Mais déjà les communautés turque et yougoslave se sentent dans le collimateuretredoutentquela présence des tra· vailleurs immigrés soit, elle aussi, remiseen cause. De forts courants d'opinion se font jour en ce sens en RFA. En décembre 1989 déjà, le Conseil des ministres a adopté un projet de loi "facilitant l'assimilation" des immigrés installés depuis longtemps en Allemagne fédérale et interdisant le séjour prolongé des ressortissants des Etats non-membres de la CEE. ANNONCE Différences recherche unIe) commercial(e) pour sa promotion et diffusion (mi-temps) ainsi qu'unIe) courtier en publicité (rémunéré( e) au pro-rata). Envoyer CV à l'administration du Mrap. INFOS-SERVICE • l'islam en France: sixséminaires organisés par l'Union des Travailleurs Tunisiens, avec les principaux noms de la recherche sur le sujet (Nabil Azouz, commission "culture et citoyenneté"). .le Groupement sur le Droit des Minorités (G.D.M.) édite un bulletin trimestriel et des brochures appropriés. Pour tout renseignement : G.D.M., 212, rue Saint-Martin, 75003 Paris. Tél. : 48049290 • "l'Union Mutuelle des comunautés issues de l'immigration" est née. Il s'agit de créer "une structure naturelle de dialogue en matière de protection sociale entre la société française et les communautés issues de l'immigration". le dialogue marchera sur ses deux pieds: la responsabilité dans la solidarité et l'intégration dans le respect mutuel. 22, rue d'Aumale, 75009 Paris. Tél. : 42806922 M E o A s RENCONTRES L'émissionRencontres, héritière d'Ensemble et de Mosaïque passe en prime-time. Financée par le FAS, l'émission payait son droit de passage sur FR3 environ 7 millions et demi de francs par an pour passer à 9 heures le dimanche matin. C'est fini et ça repart, le vendredi soir à 20h35, cela s'appelle Point de rencontre et Polac anime le tout. La sortie du ghetto horaire est une bonne chose. Pour le reste, c'est à suivre. J E M c u L T U R E JESUS-CHRIST EN AFRIQUE DU SUD En collaboration avec le Centre culturel "L'Hexagone", le Mrap organise quatre représentations de la pièce Woza A Ibert créée par la Market Theater Company d'Afrique du Sud. sous réserve d'une demande d'autorisation, les théâtres d'Afrique du Sud peuvent être multi-raciaux. Ces théâtres se situent dans les villes des Blancs. Il n'y a pas de théâtre dans les banlieues noires: les représentations sont données dans des salles d'église, des écoles ou des centres communautaires, quelquefois dans d'obscurs cinémas. C'est dans une de ces tournées des banlieues noires que Mbongeni N gema et Percy Mtwa, tous les deux élevés dans le rythme de la musique des banlieues A G E • RETROSPECTIVE 120 films du cinéma cubain, des origines à nos jours. Salle Garance, centre George Pompidou, février et mars. Séances quotidiennes. (Tél. : 4278 37 29) .LA MAISON DE L'AMITIE (6 km de Limoges) et son équipe proposent animations revitalisantes et variées : randonnées, folk, expression théâtrale ... (Tél. 55 48 34 60) • L'ALGERIE EN DEMOCRATIE. Deux films: La rage ou le foulard (18 mn) de Vasmina Vahiaoui et Femmes en mouvement (52 mn) de Merzak Allouche. Pro- A B o et des bars, se sont rencontrés. La lecture de "Towards a Poor Theater" de Grotowski et de "The Empty Space" ("L'Espace Vide") de Peter Brook venaitrépondre à leurs interrogations. Ils commencèrent à chercher un sujet de pièce de théâtre. Us l'ont trouvé: qu'arriverait- il àJésus Christ s'il revenait en Afrique du Sud? Le directeur artistique du Market Theater, avec sa vieille expérience de création du théâtre noir et non-racial leur promit sa collaboration. Telle est la génèse de cette pièce dont l'adaptation française est signée Jean-Claude Carrière, mise en scène par Peter Brook (encore lui !) avec Mamadou Dioume et Bakary Sangaré. Si vous voulez imiter l'initiative des amis de Grenoble, vous pouvez vous adresser au Théâtre des Bouffes du Nord (42 39 34 50). N D A ducteur : agence IM'média (tél. : 463601 45). Projection publique : 8 mars, 20h à 22h, salle de l'Entrepôt, 7 rue FrancisPressensé, 75014 Paris. • J'ACCUSE est né. Sortie du premier numéro de ce mensuel de reportages, enquêtes, réflexions et confrontation autour des faits divers et de l'univers de la justice. Collaborateurs ecrlvains, journalistes, dessinateurs. Décapant! • 1 er SALON EUROARABE DU LIVRE -16 au 20 mai. Promoteurs: l'Institut du Monde Arabe. Une ambition: devenir le "Francfort méditerranéen".( Tél.: 40513838) N N E 10 NUMEROS MENSUELS ET 4 SPECIAUX NOM ................. .. ................... .. PRENOM .. .............. . ADRESSE ............. . ......... ...... .. ................................. . Ci-joint un chèque de (1) : 0100 Frs pour les adhérents du Mrap 0240 Frs (1an) 0120 Frs (6 mois) 0300 Frs (Etranger) 0500 Frs (Soutien) 0150 Frs (1 an - étudiants et chômeurs) 01 000 Frs (Abonnement d'honneur) (1) à l'ordre de DIFFERENCES, 89, RUE OBERKAMPF, 75011 PARIS 7 Différences 89, rue Oberkampf 75543 Paris Cédex 11 Tél. : 48068800 Directeur de la publication Albert Lévy Rédaction en chef René François Chérifa Benabdessadok Administration/gestion Marie-Odile Leuenberger Publicité au journal Maquette (P.A.O.) LA GRAF Tél.: 48 516018 Impression Montligeon Tél. 33 83 80 22 Commission paritaire n063634 ISSN 0247-9095 Dépôt légal 1989-12 Tarifs le numéro mensuel: 10 F le numéro spécial: 40 F Pompe. funèbre • Marbrerie CAHEN & Cie 43.20.74.52 MINITEL par le 11 A c T UNE JUSTICE EGALE POUR TOUS r.tI prèslamanifestationquiaréuni ment de donner plus de vérité à l'Etat de lia près de 9 000 personnes à Paris, droit, plus de transparence au fonctionnesamedi 17février, pour revendiquer une ment de [a justiceet de la police. justice égale pourtous, le Mraptientàre- ~ _ _ mercier toutes les organisations (1) qui (l) Arcueil (1 PromOlÎQw, IImkalt du Aigirit1lJ onl contribué au succès decerassemble- tnEuropt ,A.R.E.V"AswciationdtJ T,m'llillturs Marocaùu ln Frooce. Blacb B/ana Bews, ment ainsi que toutes les personnes qui CAlF, CGT. CUJ', Collmil }tUM! LiMrtaim. se sont associées pourqu'i] soil mis fin CommiSliim Jt~"tS CGT. Coordillillwn COI/Imi$. lùm UNEM, FmI, FMi . AlIGrchis/t, FEaux violences policièreset racistes. Une TM tl liS 13 associa/iollS. Frooct Amùique u,entrevue est sollicitée auprès du minis- li". , lNTERCAPA,ltinlra;rt Bi.!, Je, feR. ltu- MJJt Etudiante Chd/iillnt. lOC-JOCr. LCR, tère de l'Intérieur pour demander : des ueRA, üg~, d, /'ErlUigllemtnl, Mb .. ";" F,rsanctions conlre le policier Garcia, la tilt, Mow'/(mtnl dts RblOl'lllt~rS ComJIIljniJlts, mise hors la loi des pelotons motorisés, NaMs Bms,FeF, FeOF, Poa, l1li SytldiroliSlll' /tuI08, sliOll/lOir" REPéRES, SCAll', SwiQII d, l'étudedu problème des polices munici- CQIIlrt./tIItJqW Q W Poliet. S)'tldical dt la ItIIIgis. palesetdessociétésdegardiennage(20 Iralurt, S)'tldical NOIKmal EduroliOli Physiqw, février), La presse et les grands médias SNES, Snw'l), UniQII Db'lOcratiqw brtlQIIIli', UEC, UniolldtJ1tIllltJ/tnti·FascisuJtt /tll/i·lm· ont curieusement boycotté cette mani· pirialislt S, UNEF, UNEF.ID, Urul)rl dts T'llI'Ili/· festation dont l'ambition était précisé· /turslmmig'bTuniûtru ... ... Le M,ap telex ... Le M,ap telex ... le M,ap tel • Nouvellf.CaUdonie.A l'issue d'une série derenoontresà Paris, M, SakoAloisio,sem· taire g6téraldel'UnionDoeanienne, adonné une conférence de presse au siège du Mrap (31 janvier). Crtuenmai 1989,l'Unionre· groupe une large fraction de la population walisienneet futunienne. Elle s'est déchute pourlesAccords de Matignon maissouhaite "être unpanenaireactif du processusengagt etdonc associée aux acuonsentreprises. Elle Différences n° 100 : Le numéro de Différences est consacré à l'extrèmedroite. Ce numéro spécial est égaiement un numéro anniversaire: le 100eme, Dès aujourd'hui, faites connaître Différences autour de vous, commandez ce numéro, signalez-le. dans la rue pour fêter la libération du leader sud·africain • Le terrorismeellCOl'e. LeMrap sedéclare horrifié par l'aUentat meurtrier commis 11 Is· mailiacoo!re uncardetouristes isTatlienscau· sant plusieurs mons et de nombreux blessés. Quelsqu'en soient lesauteursetquelleque soit la cause que les criminels prétendaient avoir servie, cet allentat ]XIrte un nouveau coup à l'espéranced'uneavancéedécisivevers lasolutiondes problèmesdeoettertgion. Lagravi· té mêmede l'acte qui vient d'être commis SOlI· ligne l'urgence et ladimension des responsa· bilités de tous ceux, sans exception, dont dé· pendentlesprogrèsdécisifsversl'iostaurntion delapaix.(5,2.90) • Non aux négateurs. A la demande du di· recteurd'Economin et Sociétés, M. Gérard Destanne,leMrapadécidéd'engageruneac· tion pénaleà l'encontre de M. Bernard NOIin, mai'tredeconftrenceàl'uruversitéde Lyoo Ill, auteur d'un texte publié d'une manière mal· honnêtedans ledemiernutnl!rodecetterevue. L'articleconticntdes (:"oposviolemmcntami· sémites et tendent 11 nier l'niSleoce des chambresàgaznazies. (5.2.90) . . • Les Hais roupables. Malgrt une cam· d~mande.que le rééqulh~ge ent,~ les ~ro- pagne de la presse locale se faisant complai. vlncessol.tégaleme~t apphq~é 11 Imtéreleur samment l'écho des rumeurs les plus insul· de la ~(}V]oceS~ ou face 11 1 étalag~ du hue tantes pour la victime, malgrt la tentative de et de: 1 argent eXI~te la profonde misère des faire jolIerà l'akoollerôled'explicatioo passe. taudlsetdes ~l l~ues.. panout desactescriminels. malgré leréquisi. Aureproche~ullul aé~p:ufOlsadressédene lOire du Procureur général qui, pour moitié,a re~per qu une ~artJe d,e l~ communauté étéconsacréàdémontrerque lecrime n'était walls~et fU1\llUel1lle,1 Umonrépondque qu'un acte gratuit, I.aJusticeattanché: lecrime celle..çl est la plus d~ent touchée par de avait bien une connotation raciste. Le Mrapet graves problèmes socIaux et éconOlmques, la LDH ont obtenu ce qu'ils demandaient: le qu'il fallait lui.red~r dignité et ~?a'~ francsyrnholique,(9,2.9O) contreles marupulatlODsdont elle fall 1 objet par lepouvoir local. • Corse, La violence racistea, une nouvelle fois. frappé à Ajacciodans la nuit du 18 jan. • Free Mandela. Joumu historique: lali· vier. Aprèsdes insultesracisresproféréesparS bération de Nelson Mandela. Le Mrap ex· hommes à l'encontred'employés de la voirie, prime sa solidarité et sa joie profonde au l'und'eux,unTurusien,aétéassomtnl!àcoups peupled' Afriquedu Sud, Il rappelle pourtanI decrosse, un autre sérieusement blessé d'une que la lutte contre l'apanheidn'estpas termi· balle 11 l'épaule. Le Mrapdemandeexpress& née. La vigilance s'impose tant que les pri- mentaux autorités locales,et nownment au sonniers politiques ne seront pas libérés, ni Préfet, de tout mettre en oeuvre pour que le l'état d'urgence levé, ni appliqué le principe droit à la sécurité des différentes populations démocratique: un homme, une voix. Lo- immigréessoitassuréetrespectéeslesloisde rient, Grenoble, Mâcon, Paris et panout ail· laRépublique. Aceteffet, il engagedes ]XIur· leurs, les militantsduMrapse sont retrouvés suites judiciaires,( 15, l ,90) o N s E C H 0 S DES BEAUNE. MarylinPierresuccède à Albert Bouzac à la présidence du CL. Au centre dudébat de l'A.G.·bilan: intervention auprès de la municipalité pour l'effacementcles inscriptions àcaractère raciste sur le mursde la ville,conférence de Jean Bart, la discrimillation raciale à Montfetmeil. (fin janv.) MARMANDE. Naissance du CL présidé par Jean Orthiz, présence de M.Aounit,S.G.etdeA.Miranda,président, àl'assembléeconstitutive. (3ljanv.) HAUTE-VIENNE. COIIgrèsfédéral et préparation de la fête de l'amitié entre les peuples (17 mars), Axes de travail
- dispositions pour développer les
liens entre le Mrap national elles CL. Prendredes dispositions pour assurer la continuation des publications de Différences dont la formule actuelle est bien accueillie. ANGOULEME. Avec42autres associations, leCL manifestesasolidari· té avec la MPP (Maison des peuples et de la paix) et la MJC Saint·Cybard me· nacéesde ne plus obtenirde subventions municipales, Le CL témoigne ainsi: "Nous ne dirons jamais combien ont été utiles à notre mouvement lescoproduc· tions des fêtes de l'amitié, [a présence quotidienne de permanents soucieux de ootreaction." Uanv.90) TOULOUSE. Création d'un "001· lectif pour l'égalité et contre le fascisme" Le CL y participe avec une dizaine d'autresassociations. DOUAI. Rapportmoraldelaprési· dente du CL, $ozanne Bonnafé : travail d'information et participation dans les milieux scolaires et para·scolaires, réalisation d'une vidéo.cassc11e, forums, marche multicolore. LES NOS SENSIBLES c'.st rottaire de SULLY COMITES OLERON. Exposition de jouets africains. (12au l6fév.) CLERMONT-FERRANO. Réunion publique organisée par le CL, intelVentionde M. Aounit, secrétaire général, sur "la tolérance contre les exclusions".( l5fév.) MARSEILLE. lnfosI3,ledemier numérodu bulletin départemental offre un panorama sur les activitésdu Mrap en Bouches·du·Rhône, ainsi que le compte·rendu du verdict de la cour d'Appel de Lyon jugeant Jean Roussel pour des tracts racistes: 300 F de dom· mageset intérêts au Mra]rpartie civileet publication des extraits du jugement dans "Le Provençal", Chroniques des projections du film "Une saison blanche ct sèche" (cf inter· viewde la réalisatrice E. Paley dans Dif· férences numéro spécial de décembre sur l'apartheid) auprès des classes du ly· céeSt·Exupéry. PARIS XIX-XX. Projectiondu film de Daniel Kupferstein "Enquête d'identités" et débat sur "Ecole: Egali. té?". Animateurs : Alain Seksig (Hommes et migrations), Jean·Louis Auduc (secrétaire général adjoint SNES), Abdel Aïssou (Radio-Beur) et Pierre Krief (CL). Echanges scolaires avec la Guadeloupe : compte-rendu dans un prochain numéro. AURILLAC. Confércnce..ctébat sur les Tziganes ct gens du voyage avec Bertrand Bary (membre du BN-Mrap) et Matéo Maximoff (écrivain). BAGNOLET. Débatorganisépar l'association Melting,Pol (29 janv.) sur le thèmede l'intégration. 200 jeunes ont participé à la discussion animée par M. Aounit, Arezki Dahmani (France Plus) et Toufik Balaache (élu municipal), Confort, élégarlce, qua'ité, des CNUSSUres feit .. pour marcher 85 rue de Sèvres 5 rue du Louvre 53 bd de Strasbourg 81 rue SHaure Du 34 IIU 4J féminin, du 38 au 48 masculin, sill largeurs CATAlOGUE G!tAT\)]T : SU5L"L'Y_. 8...5 _ ru'e_ de. •5è Yfes, PBris eo ~_
Notes
<references />