Différences n°85 - février 1989

De Archives
Révision datée du 1 mars 2012 à 10:28 par Pantchovilla (discussion | contributions) (Remplacement du texte — « </div> » par « </div>{{Notes de bas de page}} »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Sommaire du numéro

n°85 février 1989

  • Et maintenant, l'abrogation! (loi Pasqua) [législation]
  • Attentats: punir les assassins
  • Les amis de l'Apartheid
  • Bicentenaire: citoyens antiracistes à vos marques

Numéro au format PDF

Cliquez sur l'image ci-dessous pour avoir accès au document numérisé. Cliquez ensuite sur l'onglet "précédent" de votre navigateur pour revenir à cette page.

Voir-pdf.jpg

Texte brut

Le texte brut de ce document numérisé a été caché mais il est encore visible dans le code source de cette page. Ce texte ne sert qu'à faire des recherches avec la fonction "rechercher" dans la colonne de gauche. Si une recherche vous a amené sur cette page, nous vous conseillons de vous reporter ci-dessus au document numérisé pour en voir le contenu.

EDITO Encourageant Il faudra sans doute attendre avril et la rentrée parlementaire pour voir si les voeux présidentiels condamnant la loi Pasqua resteront ou pas des voeux pieux. Ce sera aprù les munidpales, ce qui signifie que les immigrés ne voteront pas encore cette fois-ci. Mais peut-Itre loin des préoccupations électorales, les députés auront-ils à coeur de travailler sans faire la moindre concession li la démagogie lepéniste ? Ça arrive, certaines mesures positives, comme la carte de 10 ans, furent en leur temps votées à l'unanimité! Le président a demandé des modifications de la législation antiimmigrés et personne ne s'étonnera que le MRAP qui exige "abrogation de la loi Pasqua rait trouvé encourageant. Les mauvais esprits diront que sept mois de réflexion c'est bien long et que les expulsés de dé- 1 cembre 88 l'auront été i aussi bien que ceux du charter pour le Mali. 1 LIl direction du MRAP Id yient d'lfre reçu par Mil chel Rocard: de quoi !II croyez-vous que l'on ait • ptl parler ? Ir De l'abrogation de la loi Pasqua, parce que nous 1 flVOns de la suite dans li nos idées. Le Premier ~ ministre et ses collaborateurs ont d'ailleurs de; mandé au MRAP de faire des propositions. C'est • encourageant. Le magazine de l'amitié entre les peuples ET MAINTENANT L'ABROGATION! J e souhaite que soient CC révisées sans tarder des dispositions législatives applicables aux immigrés, dispositions qui ne me paraissent n; équitables ni justi· fiées. » D'une phrase, le président Mitterrand venait, dans ses voeux retransmis dans tous les foyers, de condamner la politique du précédent gouvernement en matière d'immigration

les « dispositions législatives

» ne pouvant désigner que la loi Pasqua. Beaucoup s'en sont réjouis. pensant que le sort de cette loi d'exclusion était réglé, que ,'action des antiracistes venait de marquer un point décisif. Mais si d'évidence les propos présidentiels ont eu le mérite de trancher avec un silence gouvernemental de plusieurs mois durant lequel les textes « ni équitables ni justifiés» continuèrent d'être allégrement appliqués, voire prolongés par l'exclusion de nombre d'étrangers du bénéfice de l'amnistie et du revenu minimum, les circulaires prises au ministère de l'Intérieur ne règlent rien. Le MRAP et les 126 organisations qui avaient récemment tenu conférence de presse pour l'abrogation de la loi Pasqua sont r~stés très réservés sur ces nouvelles circulaires. Ils les ont considérées comme restrictives et ne pennettant de régler que quelques situations urgentes tout en laissant de côté de nombreux étrangers ayant des attaches familiales en France. -lorsque l'étranger ne justifie pas d'une entrée régulière en France. - lorsqu'il ne justifie pas d'une communauté de vie effective. - lorsqu'il n'a jamais sollicité de titre de séjour. - lorsqu'il (elle) a épousé un (e) français (e) après un premier refus de titre de séjour. - Lorsqu'un motif d'ordre public s'oppose à la délivrance de la carte de résident (notion qui renvoie à une circulaire de septembre 86). Des dispositions qui font penser que la logique qui soustend la loi Pasqua, celle d'une suspicion généralisée, demeure. Les associations antiracistes ont donc reçu de manière très mitigée les effets concrets des paroles présidentielles. D'autant que François Mitterrand n'a parlé que de révision des textes législatifs et pas d'abrogation. Or, il reste - y compris dans les rangs de la majorité présidentielle - des gens pour penser que ce n'est pas tant la loi Pasqua qui est mauvaise que la façon dont elle est appliquée. Le dérapage reste possible. Il est vrai qu'en attendant de nouveaux travaux parlementaires (en avril), le gouvernement n'avait d'autre choix que d'utiliser la voie des circulaires. Elles auraient pu faire montre de plus d'ambition, marquer un vrai changement. Ce n'est pas le cas. Le MRAP n'entend donc pas relâcher ses efforts pour l'abrogation de la loi Pasqua et la révision de la réglementation pour casser enfin la logique d'exclusion à l'oeuvre depuis des années. Pétitions, actions et manifestations vont continuer pour cela, dans chaque comité. Plus largement, il semble que le gouvernement envisage de modifier les textes sur l'accueil et l'intégration des immigrés. Le MRAP entend faire des propositions: sur l'accueil, sur l'insertion, sur les droits, sur l'égalité. sur la citoyenneté. Le président a pris une position très positive, ses premiers échos concrets sont décevants. Raison de plus pour rester attentifs et peser dans le sens d'un vrai débat ouvrant la voie à de rééls progrès. Car dans ces circulaires, cinq cas d'exclusion de cette régularisation tant attendue sont 1- maintenus: .Charles -------------------------~ ~~ • ATTENTATS: PUNIR LES ASSASSINS Les foyers de travailleurs immigrés de la région marseillaise et côte d'Azur sont désormais sous surveillance policière. Une protection destinée à empêcher que se renouvelle un attentat comme celui qui fit un mort et de nombreux blessés à Cagnes-sur-Mer. Cela n'a pourtant pas arrêté les racistes qui quelques jours plus tard lançaient en pleine nuit une grenade défensive (les plus dangereuses) contre un foyer de Marseille. Le MRAP des Bouches-duRhône avait déjà estimé que « les rondes de police effectuées n'étaient pas d'une efficacité suffisante ». Les faits lui est donné raison. A Cagnessur- Mer, une imposante manifestation avait eu lieu dès le lendemain de l'attentat avec le MRAP et d'autres associations. Mouloud Aounit, secrétaire national du MRAP y avait souligné que : « Malheureusement, force est de constater que l'ensemble de ces crimes ont un grand dénominateur commun. Les assassins courent encore, toujours. Qu'ils sachent aussi que le MRAP, de toutes ses forces, infatigablement, usera de tous les moyens légaux dont il dispose pour pourchasser, ABONNEMENTS condamner ces bêtes féroces. Soyez sûrs que nous ne lâcherons prise que lorsqu'ils seront derrière les barreaux. Aujourd'hui même, notre Mouvement vient de se constituer partie civile dans cette affaire en les personnes de Me Roland Rappaport, présidentdélégué du MRAP, et Me Gilbert Collard. Par ailleurs, nous nous félicitons de la création de la cellule interministérielle contre les violences racistes. Notre combat serait incomplet s'il se cantonnait uniquement à la défense et à la riposte contre de tels agissements. Nous nous devons aussi de nous mobiliser pour affirmer un certain nombre de valeurs; celle notamment du droit des immigrés, non seulement de vivre en sécurité, mais d'accéder à une citoyenneté pleine et entière leur reconnaissant le droit à l'emploi, à l'école à la formation, le droit au logement, à la Justice, ainsi que les droits civiques dont le droit de vote et ce, dès les municipales de 89. Il Y a des droits ou il n'yen a pas. » Pour affirmer sa volonté de voir poursuivre les meurtriers, le MRAP rencontrait le 12 janvier le garde des Sceaux, Pierre Arpaillange. 1 an: 200 F. 1 an à l'étranger: 220 F. () mois: 120 F. Etudiants et chômeurs, ] an: 150 F. 6 mois: 80 F (joindre une photocopie des cartes d'étudiant ou de pointage). Soutien: 300 F. Abonnement d'bonneur: 1000F. Publicité au Journal JJhotocomposinon JJCP, 17. place de Villiers, 93100 Montreuil. Tél. : 42.87.31.00 Impression: Montligeon. Tél. : 33.83.80.22. Commission paritaire n° 63634 ISSN 0247-9095. Dép{jt légal: 1989-2. DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Albert Lévy REDACTION Rédacteur en chef René François Secrétariat de rédactionmaquettes: V. M. ADMINISTRATION IGESTION Marie-Odile Leuenberger • NAZILLONS 1 Quatre nazilIons ont été interpellés à Epinay-sur-Seine (93) pour avoir attaqué un foyer de travailleurs immigrés, un centre d'études juives et blessé un Africain d'un coup de pistolet à grenaille. Les quatre hommes ont été cependant poursuivis pour« dégradation de biens d'autrui et violences », sans qu'on ait retenu un aspect raciste à leurs actes. Des insignes nazis avaient pourtant été retrouvés à leurs domiciles et ils avaient déclaré avoir voulu «faire peur aux Noirs et aux Arabes ». Celui qui avait tiré le coup de feu a écopé de 3 ans dont 1 avec sursis. Ses complices ont été condamnés à 2 ans de prison (dont 1 avec sursis). • PAPIS AU VILLAGE. « Les gens du pays, ce sont ceux qui vivent au village et le font vivre », dit le maire de Matemale d'accord avec ses deux cents administrés. Car ce petit village pyrénéen fait bloc: Papis doit rester. Kerfala Damba Saginou, Papis pour les amis, est clandestin, protégé par la population. C'est la star de l'équipe locale de foot, mais ce jeune cuisinier venu de Guinée via Bobigny (93) est surtout le copain de tout le monde. Chacun sait où il se trouve : chez l'un où chez l'autre et personne ne le dit aux gendarmes, sauf leur respect. L'illégalité? Quelle illégalité? On ne laisse pas un ami dans la panade. Le président Mitterrand a annoncé une révision de la loi Pasqua et Pierre J oxe a sorti de premières circulaires, mais à Matemale, on joue la prudence

Papis reste caché en attendant

qu'on le régularise. Chiche! • NOUVELLE CALEDONIE 1 LA SIMPLE JUSTICE. Les accords de Matignon commencent à s'appliquer sur le terrain, là où tout se joue, mais l'administration ancienne reste en place et les visites de différents ministres, pour encourageantes qu'elles soient ont encore des résultats très limités. Si des mesures sont prises, elles le sont sur le long terme, pour la formation des Kanaks par exemple, mais c'est plus fort et plus vite qu'il faudrait aller. Les années passées ont laissé une telle situation, un tel retard qu'il ne faudrait pas craindre de favoriser plus les Kanaks : pour rétablir la simple égalité. Il ne faudrait pas craindre de prendre des mesures inégalitaires, promouvant systématiquement les cadres kanaks. C'est vrai pour la formation et l'instruction, c'est vrai pour l'administration et l'emploi, c'est tout aussi vrai pour l'investissement. Or la timidité actuelle du gouvernement laisse craindre que l'on n'aille pas au bout de cette démarche. Ainsi, le projet de réforme de la justice - largement discréditée depuis le jugement de Hiengène - prévoit une décentralisation du tribunal de Nouméa, avec des sessions en brousse et des assesseurs recrutés plus largement. Cela suffira-t-il à purger la justice calédonienne de ses aspects coloniaux? Pas sûr, tant que l'appareil judiciaire n'aura pas été refondu, rénové (certains textes français ne s'appliquent pas dans le territoire) et « branché » sur la réalité néocalédonienne. La justice de la Justice passe sans doute, elle aussi par des mesures volontaristes et inégalitaires. • HOMO-SECTUELS 1 Les homosexuels lyonnais regroupés dans l'association Aris se sont vu refuser toute présence au Forum qui regroupe mille associations de la région RhôneAlpes. Le conseiller juridique du Forum avait pourtant reconnu à Aris « un intérêt général et d'utilité publique, sa présence au Forum ne troublant pas l'ordre public ». « Ils seront refoulés comme les autres sectes », assure Simone André, adjointe aux Affaires sociales qui affirme que « la ville de Lyon ne peut se fixer pour objectif de concourir à promouvoir une éthique particulière ». Voilà un bon argument. • LE PEN MARGINALISE 1 La Sofres et Le Monde ont publié un sondage (1) sur l'impact de Le Pen et de ses idées qui montre un affaiblissement des thèses du front national dans l'opinion publique: 16 0,10 des sondés s'affirment assez ou tout à fait d'accord avec les idées de Le Pen, alors qu'ils étaient 18 % en 1987 et 26 % en 1984. Pour 69 % des sondés Le Pen est dangereux (56 % en mai 1987), 61 % pensent qu'il est raciste (45 % en 1987). Pour les élections municipales de mars prochain, il ne se trouve que 10 % de sympathisants UDF (9 au RPR) pour une alliance au premier tour avec le FN alors que 65 % (dans les deux partis) condamnent toute alliance ! Des chiffres encourageants pour les antiracistes qui combattent l'extrême droite. Mais il reste 24 % des sondés pour partager les avis lepénistes sur les immigrés, c'est le thème où l'adhésion reste la plus forte (avec la sécurité: 25 %). Le Pen recule, soit, mais le racisme instillé dans les dernières années reste très présent dans une couche importante de la population. (1) Publié le 6 janvier. Réalisé du 21 au 23 décembre 1988. Echantillon de 1 000 personnes représentatif de la population de plus de 18 ans. Méthode des quotas. • AFFAIRE PAPON 1 ACCABLANTS. Des éléments nouveaux dans l'affaire Papon ont été publiés par Michel Slitinsky dans son livre « Le Pouvoir préfectoral lavaliste à Bordeaux » qui vient de sortir aux éditions Wallada. Avec soixante-quinze documents découverts dans les archives de la police depuis 1986, Michel Slitinsky a reconstitué le rôle de la préfecture régionale dans l'organisation et l'exécution des rafles antijuives. Des notes accablantes pour l'administration française de l'époque, responsable de l'établissement des listes, de l'arrestation des juifs, de la gestion du camp de Mérignac, de la surveillance de la gare ... l'administration dirigée par Papon et d'autres a été même plus loin que ne le demandait leurs maîtres nazis en déportant des hommes et des femmes catholiques ou orthodoxes. Nombre de ces documents sont signés Papon notamment une lettre enjoignant au Dr Schinazi (une figure de la résistance bordelaise) de «cesser toute activité médicale dans les huit jours ». Ces documents ont été transmis au magistrat intruisant l'affaire Papon. En espérant que cela puisse accélérer une A M. LE MINISTRE DE LA DEFENSE ... les cahiers de préparation au Cours supérieur du commissariat de l'armée de terre n'y vont pas avec le dos de la cuil- 1er: «L'identité nationale est-elle en périll Qu'est-ce qui constitue l'identité d'un pays comme la France 1 », s'interroge-t-on dans le fascicule. Réponse fournie: « Sa race et ses caractères sont nombreux et complexes: morphologie, mentalité, religion, coutumes, sentiments envers les autres races, etc. » « Les dangers qui parraissent menacer actuellement cette identité 1 » « Les mariages et les unions avec des étrangers instruction dont les parties civiles ont souligné à plusieurs reprises la longueur - pour ne pas dire la langueur. • EXTRADITION. La France a demandé à la Syrie l'extradition d'Aloïs Brunner, ex-bras droit d'Eichmann. Une action demandée depuis longtemps par les antifascistes français et obtenue pour la première fois. La RFA avait présenté la même demande dès 1984. Brunner a envoyé plus de 100 000 juifs à la mort et fut en particulier commandant du camp de Drancy ce qui lui valut condamnation à mort en 1954. La Syrie a toujours nié que Brunner se soit trouvé sur son territoire bien que le magazine allemand Bunpe ait réalisé une interview à Damas en 1985. • L'EUROPE EN PALESTINE. L'Initiative pour la paix au Proche-Orient a réussi une première à Paris en organisant son colloque sur le rôle de l'Europe dans la région. Pour la première fois en effet, hauts responsables palestiniens et députés israéliens ont pu ainsi se rencontrer. Pas question de dialogue direct

la loi israélienne l'interdit,

mais des interventions successives se croisant et se répondant. La forme fut donc difficile mais le fond resta clair: il faut se parler pour gagner la paix. L'immense mérite de ces rencontres est de montrer que rien n'est figé, que tout est possible compte tenu de l'évolution des uns et des autres. Et mal assimilables» car « une véritable invasion étrangère commence à peser sur l'appareil français », par exemple avec «la participation des étrangers aux élections professionnelles ». La situation semble grave au rédacteur, mais elle n'est pas désespérée, car« quelques signes de défense commencent à apparaÎtre, mais le pays ne semble pas avoir pris conscience de la nécessité d'une action vigCJureuse et rapide ». laquelle? Ca n'est pas précisé. Nous attendons, M. le Ministre, un complément d'information. cela n'est pas sans écho en Israël même. Ainsi 1 tzhak Shamir a admis récemment qu'il ne s'opposait plus à ce que l'ONU joue un rôle formel dans l'ouverture d'une négociation. Des mots que les colons de Cisjordanie ne veulent pas entendre : ils étaient en grève mi-janvier contre la« mollesse » de la répression antipalestinienne et ont réservé un accueil des plus hostiles au président du Conseil israélien. • A NANKIN AUSSI ••• A partir d'incidents banals à Nankin, le racisme anti-africain a fait une irruption remarquée en Chine. D'une simple altercation entre étudiants chinois et africains, on est passé aux échauffourées généralisées sur le campus puis au manifestations ouvertement racistes dans la rue, contre la présence des « diables noirs ». Les étudiants africains ont alors du être protégés, d'autres ont été retenus par la police. Ces incidents ne sont pas les premiers en Chine et sont nourris par des problèmes économiques (les bourses des chinois sont plus faibles) et par une xénophobie de la population chinoise attisée par une partie de la presse accusant par exemple les Africains d'être tous atteints du SIDA. Depuis plusieurs années, des étudiants boursiers africains ont affirmé avoir été brimés sans raison voire frappés par la police et avoir été sans arrêt insultés par la p()pulation locale. Différences - N° 85 - Février 1989 EN BREF Munidpales. Are$ki DahmanÎ (France plus) a annoncé que upis cents jeunes iS$us de l'immigration seraient candidats. et en position d'éligibilité aux ri;tu:. nicipaJes. Pierre Mauroy (LI/le), Alain Cârignon (Grenoble) et JeanClaude Gaudil1 (Marseille) se sant engagés dans ce sens. A $Vivre .•. Municipales (bIs). Dans le Nord, les jeunes issus de l'immigration prennent les choses enmaÎn. Après une c;vnpagne d'inscription massive sur les listes électorales, ils O(lt obtenu d'être présents sur la liste de gauche à Tourcoing. A Roubaix et à Lille, ils s'orientent vers la ccnstiturion de listes « vertes et alternatives ». Message papal. Le pape Il con. sacré son message annuel de nouvel An aux minorités : « Dans une société réellement démocratiqt!e, garantir aux minorités leur participation à la vie publique est le slpe d'un haut progrès civil », a-t-il affirmé, soulignant l'ÎlJCompatibilité de la toi et du racisme. Mallk. Il aura fallu deux ans pour que les experts découvrent un lÎen direct enue la mort de Màlik O/JS$ékine et les coups que les policiers lui avaient portés. Deux années pour dér:ouvrir une plaie importante à la base du crâne, de très gros hématomes dans le dos et des voies respiratoires bouchées par le sang. Suisse. Pour la sixième fois en vingt-trois ans, les SuiS$es votaient par référendum sur l'immigration. Un scrutin suscité par l'exuême droite et qui visait à limiter l'immigration étrangère aux ckux tiers des retours au pays. La répDflse des Suisses au radsme : non par 67,30 % des voix. 'Même le patronat suisse avait sali/igné les graves implkar. ions économiques de ce projet. OlP. Le but:eau de l'OLP à Paris devient « délégation générale de Palestine ». Un staM non diplomaûque mais qui marcp:1e un progr~s. François Mitterrand annof,/Çant sa décision a affirmé

« Il n'y a pas de patrie palestinienne

awlourd'hui. il y a comme la renaissance d'une na'; Il tîOn pal~stinienne. » 273, RUE SAINT-HoNORÉ, PARIS 8 TÉL. 4 2.61. 4 1.14 54, RUE BONAPARTE, PARIS 6 T ÉL. 43.26.84.11 23 , AV. V ICTOR-HUGO, PARIS 16 T ÉL. 45 .00.83.19 , billevesee .. DIFFUSION SCSpl()c. VENTE EXCLUSIVE AUX PROFESSIONNELS p r êta port e r 35, rue des petits carreaux 75002 paris • ~ 233.48.36 LES AM'S DE L'APARTHE'D Les amis français de l'apartheid ne manquent pas de moyens de propagande. Robert Lacontre, envoyé spécial du Figaro, avait déjà commis en septembre 1987 quelques feuillets mémorables sur la Namibie. Il s'y montrait prenant la pose avec les « ministres» et dénonçait en bloc « l'ONU soviétisée, les barbudos de Castro, l'organisation terroriste SWAPO, groupement de tueurs (comme l'ANC), etc. », tous coupables de vouloir s'emparer du paradis namibien jusqu'ici si bien protégé par les amis sud-africains de Robert Lacontre. Lacontre change de terrain et, dans un récent reportage sur l'Afrique du Sud (toujours dans le Figaro magazine), nous révèle que la lutte n'oppose pas le régime blanc raciste à ses propres citoyens mais les tribus noires entre elles. Vieille lune du diviser pour régner souligné par le vieil argument « Si on n'était pas là, ce serait le bain de sang ». En vedette, Buthelezi et son mouvement tribal zoulou Inkhata utilisé de fait par le régime raciste contre l'ANC et responsable de sanglantes violences qui, ces dernières années, ont fait plusieurs centaines de morts parmi les militants anti-apartheid. Tout est tribu d'ailleurs dans le monde sud-africain de Robert Lacontre : à côté des Zou- VIDEOS NAZIES lous et autres groupes, il nous présente ainsi les trois tribus blanches : les Afrikaners, les British et les Nouveaux Blancs (Portugais, Allemands, Grecs ou Français .. . ). Chaque tribu chez soi et Pretoria pour tous, voilà la clé du bonheur ! Tant de stupidité ferait rire si elle ne couvrait tant de sang. Autre visage du lobby sudafricain à Paris: le groupe parlementaire France-Afrique du Sud. Ils firent récemment un voyage là-bas qui fit quelque bruit: tout allait bien. Profession politique publiait . dernièrement une fiche de présentation de cette amicale de non-voyants. Ils s'y voulaient : « A l'écoute des autorités sudafricaines et témoigner de l'amitié que la France porte à l'Afrique du Sud. » Soixante-dix-sept sénateurs, élus du peuple français en SOl).t membres, sous la direction de Raymond Bourgine (sénateur RPR de Paris) et P-DG de Valeurs Actuelles qui explique : «Nous sommes amis de l'Afrique du Sud et particulièrement de la communauté blanche qui a le droit de disposer d'elle-même ». Les sanctions contre l'apartheid « sont idiotes et néfastes pour notre économie, favorisant les Japonais et les communistes. »Enfin, le sénateur Bourgine n'a pas « la mémoire qu'une seule des 3 000 morts de ces dernières années n'ait été provo- Signalés dans Dilférenoes voici quelques mois, les Jeux vi· déo d'inspiration nazie se sont fortement développés ces derniers mois en Allemagne fédérale. (1,5 million en RFA) ont un jeu rien que pour eux, mais voUs trouvez aussi ft La Grande Allemagne» ou ft Attaque sur Moscou », bombes atomi.; ques comprises. Ainsi, la Victoire du dictateur propose une Nuit de Cristal contre Nègres, Turcs, Juifs et autres parasites. Vous ga· gnez? ft Bravo, Jeune Hitler JI, affiche l'écran qui an· nonce: ft Direction Auschwitz » si vous avez échoué. D'autres Jeux vous proposent d'administrer au mieux des camps de concentration, de gérer des chambres à gaz ou le peloton d'éxécution. Autres cibles: les mendiants, les communistes, les verts, les homosexuels. Les Turcs Différences - N° 85 - Février 1989 Certains de ces jeux sont dif· fusés sur l'équivalent de notre Minitel, d'autres sur cassettes ordinateurs distri· buées de la main à la main. Leur coût: 5 DM (18 francs) dans les cours de récréation des écoles. Les programmes seraient fabriqués aux USA (où il n'existe pas de loi répri· mant la propagande néonazie) et importés en RFA via la Grande-Bretagne par des groupes néo-nazis afin d'accroitre leur influence dans la Jeunesse. quée par des violences policières. » (sic). La double négation ici employée ayant en bon français valeur d'affirmation, rendons grâce au sénateur de Paris d'affirmer la vérité : ces morts sont ceux de l'apartheid. Une vérité que TF1 dans un reportage programmé le 28 janvier, semblait avoir oubliée. La « carte postale » de J ohannesburg avait tout de la propagande pro-Botha. • LE NAZI OUBLIE. Fritz Merdsche, ancien chef de la Gestapo d'Orléans est mort dans son lit, il y a ... trois ans . On vient seulement de l'apprendre. Il était responsable de la mort en déportation de 1 239 personnes et soupçonné d'avoir ordonné le massacre de 36 juifs à Guerry dans le Cher. Les victimes avaient été jetées dans un puits. Pour ces crimes, la justice française l'avait deux fois condamné à mort, mais les services américains ont toujours refusé de le livrer aux autorités françaises. Il avait même repris un poste de juge juste après la guerre à Francfort. Jamais, malgré les efforts de Serge et Beate Klarsfeld, il n'avait pu être puni. Autre nazi assassin, Wilhelm Wagner vient d'être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. La procédure aura duré vingt ans. • INSUPPORTABLE. Choc en République fédérale d'Allemagne où la chaîne de télévision ARD a diffusé un document montrant que les restes de victimes du nazisme étaient encore utilisés dans certaines universités de médecine. Ces restes « donnés » par les autorités nazies n'ont jamais été rendus. Certains squelettes et organes conservés aujourd'hui encore dans les centres universitaires d'Heidelberg et Tübingen seraient ceux de résistants abattus, d'évadés repris et exécutés par les nazis. Les universités concernées ont reconnu les faits et le chancellier Kohl a déclaré cette situation « parfaitement insupportable et inacceptable ». Soit, mais 43 ans de silence, c'est long. Il est vrai que nombre de nazis connus coulent aujourd'hui encore des jours heureux en République fédérale d'Allemagne. Kanaky fi 16 ~st $Orti. ECdlté par l'À$SociatID~ d'lDf(Jm:mrtiOn et de soutien aupetiple ~R DPK}, la rewe donne uçoup ê/';nformatiQns et

:les de f'Ond sur fa

,Nowel'e-Ca/édonifit. (14. rue Ide Nanteùll. 751)1'5 Paris). ~ La Namibie en clirecr .avec

$wapolnformatlon and
Conlment (texte en françal$).
La petite revue tI$I; Je pot;pe- ,

( voix du . mouvement de . llibératlon nam/bien .. (tJ.t •. rue Idu F.atibourg-S:4lnt·Antoine, ~ 75()12 Paris). ~ •• te MAA (Mouvement contre 'le racisme. t'antisémitisme et la xén'Ophobie) e$l; l'é fulvaJent Ige ê/uMRAP. DanUtl MRAX Information. t beaucoup d'éléments $tir' te

racl$me outre-Quiévrain. (37,
rue de la Poste, IlIO
8ruxfitlles).

! M4dedne et pwre ' nudéalre (n 4' est consacré ! à MU(1/roa, centre des ' expériences nucléaires t'françaises. (5. rue Las Casas, i 7S0()7 pql$) • r Le SIDA en Afrique, l'~id et Jean Ziegler sont r au $Ommaire du 8ulletin du l CITIM. rOlJ~ursim:éressant. (70. rue de BayeuJ{~ 14.()()O . Caen). Voici le premier numéro de M1vations-étudet, poI:iIié par 'ÂpRI pour le compte de la fFectÎDn de la population et es migrations. Celui-cÎ est onsacréà une étUfi!f;t sur les 'mmigrés mMhtébins dans les villages dul:.anguedocRoussillon. (42.l1Ie de Chambrollne, 7$740 Puis cedex 1$). nformatlon n'aura numéro. 58. Cëlul-cl être consacré aux de l'homme. em. ·/a revue basque dérange : la gendarmerie a emporté cliscpJettes. orclinateurs et articles. Pourquoi i Bicentenaire CITOYENS ANTIRACISTES,4 VOS MARQUES! Les valeurs de la Révolution française demeurent, pour nombre d'exclus de la société, de pures abstractions. Depuis plusieurs mois, un 3) Que proposez-vous, qu'avez-vous proposé pour lutter conprogramme d'action pour tre le racisme et l'exclusion? Quelles mesures préconisez-vous le bicentenaire de la Révo- de la part des pouvoirs publics concernés? lution française est en éla- On pourrait concevoir le shéma de travail de la manière suimenée en collaboration avec A TD-Quart Monde qui réalise depuis des années un remarquable travail de soutien aux plus démunis. • Les immigrés et le travail vaille depuis plusieurs mois avec les travailleurs du foyer de la rue de la Petite-Pierre. Les travailleurs-résidents ont adopté, après un conflit avec la direction de la société de gestion du foyer, un système d'autogestion remarquable. Il faut désigner et combattre les mécanismes de l'exclusion sociale et raciale boration au sein du vante: Le comité local choisit un axe de travail sur le bicen- MRAP. Certains fruits tenaire et la citoyenneté ; droit au logement, emploi, école, sont déjà en circulation : le culture, femmes, jeunes issus de l'immigration, etc. calendrier révolutionnaire, Cet axe de travail pourrait avoir le déroulement suivant: la planche pédagogique et 1) Dévoiler par des actions avec les populations, les élus, les les badges «liberté », partenaires associatifs, syndicaux, politiques, etc ... les cau- « égalité », «fraternité ». ses de la marginalisation, la discrimination, du racisme. Un dossier-pochette consa- 2) Réaliser des initiatives de convergence. Mettre en oeuvre cré à « l'oeuvre émancipa- une modalité d'action propre au comité pour que l'enquête trice de la Révolutionfran- puisse aboutir le 24 juin à une mise en forme publique. Avec les services publics concernés, les syndicats, voire des associations de consommateurs, évaluer l'apport économique des travailleurs immigrés et de leurs familles. Cette enquête pourrait donner lieu à une campagne offensive sur le thème « Et si les immigrés arrêtaient toutes les machines ! » • La langue française à l'école Dans une école (primaire, normale, supérieure) à forte concentration d'enfants ou d'étudiants immigrés et/ou étrangères élaborer une animation-exposition sur l'origine étrangère de nombreux mots et expressions de la langue française d'aujourd'hui. Cette action devrait avoir le soutien scientifique d'un linguiste et pourrait s'intituler: « Essayons de parler français en excluant les mots étrangers ! » Le comité pourrait (ce n'est qu'un exemple illustrateur) mener une enquête approfondie sur la question du logement des travailleurs immigrés dans les foyers. Il organiserait une série d'animations: avec les élus locaux, les habitants du quartier, inviterait des chercheurs-sociologues susceptibles d'apporter une analyse et des propositions structurels à cette question du logement. Le fruit de cette enquête : un mémoire sur l'histoire personnalisée de ce foyer, un film-vidéo, une action le jour de la fête au foyer où se retrouveraient tous les protagonistes des diverses animations. çaise », rédigée par deux En somme, face aux mécanismes de l'exclusion, il faut mon- • Le mélange interethnique ou l'histoire nationale historiennes, Catherine Ka- trer, mettre à l'oeuvre et à l'épreuve, des mécanismes d'intéwa et Ola Guillen est en gration. Pour faire de l'Année du Bicentenaire un moment cours de fabrication. Deux privilégié du combat antiraciste dont l'un des objectifs est projets de films-vidéo sur l'Abbé Grégoire et Toussaint Lou- d'aboutir à une citoyenneté, pleine et entière, distincte de la verture sont en attente de financement. La préparation du nationalité, reconnue à tous les habitants de la cité. Ce tracolloque Deux cents ans de citoyenneté française coordonné vail sera rendu public lors de la fête de la citoyenneté: par le professeur Jean Bart et soutenu par Michel Vovelle 1) Dans les régions où les comités organiseront des fêtes Iode la Commission nationale d'histoire de la Révolution fran- cales. La même démarche s'appliquerait sans difficultés: aux aliments et à la cuisine française, aux arts plastiques modernes (largement inspirés du patrimoine africain), à la musique, bien sûr. • La vie dans les foyers Le comité local des Xe et XIe arrondissements de Paris tra- A Marseille, par exemple, où l'on est frappé par la qualité des rapports de solidarité entre les militants du MRAP, et la diversité de leur origine. L'enquête pourrait porter sur le thème: l'action solidaire au sein du mouvement associatif. Elle pourrait aboutir à la fête de la manière suivante : présentation d'un groupe de jeunes qui animeraient sur les ondes des radios associatives de la ville où se déroulera la fête centrale une série d'émissions sur l'histoire de Marseille. LA DIMENSION LOCALE DE LA CITOYENNETE çaise avance doucement mais sûrement. Un dossier spécial 2) A Paris ou dans une autre grande ville de France (Mar- Bicentenaire et citoyenneté paraîtra dans la publication tri- seille ?) où seront déployés une vingtaine de points de fête mestrielle de Différences du mois de mars. publiques animés par les comités de la ville et ceux de pro- Et puis, il y a la fête! La fête de la citoyenneté qui doit ras- vince qui s'y déplaceront. sembler au mois de juin (probablement le 24) l'ensemble des Quelques axes de travail (pour nourrir la réflexion le choix la citoyenneté est à la fois une pratique et la re- lité étrangère est évidemment un obstacle majeur militants et des sympathisants du Mouvement autour des ex- étant laissé à l'entière liberté de chaque comité) connaissance de cette pratique. De ce point de vue, pour ces résidents qui n'ont pas le droit de é . 1 'té 1 t 1 I:édé t' th' • Les immigrés dans la vie associative p nences que es coml s ocaux e es i ra iOns auron c 01- 1il enr 'lye ani pveasa ud elo rcaaislo dne tsh éaourtirqeuse c ohua mintpesll edcetu seollne adp'ispoli-- ccoitén.c o"u yrir aà d alan s dlaé firneivtieonnd icdaet ioJna dp'oolbittiqeunetio nd ed elsa si de mener. Les liens entre les communautés par le biais associatif inter- cation. Les découpages politiques à l'intérieur d'un droits civiques pour les immigrés étrangers à De quoi s'agit-il? : D'une fête conçue comme l'aboutisse- view de militants associatifs sur l'enrichissement qu'apporte Etat (la commune, la circonscription,le canton, etc.) la fols une condition d'exercice de leur pleine et ment joyeux, populaire et public d'un travail d'enquête sur la solidarité antiraciste à des personnes d'origines sociale, eth- sont en grande partie conventionnels. Surtout, ils entière cItoyennfté mals ausst une reconnaissance le terrain. Il nous faut mieux comprendre et faire compren- nique, culturelle différente. Il faut rendre public et faire con- sont en continuité les uns avec les autres. puisque de la participation réelle qu'ils exercent dès dre, rendre intelligible et concret le concept de citoyenneté. naître les valeurs de cet apport à la société civile. c'est dans leur ensemble et leur articulation que ces aujourd'hui. ( ..• ) L'action spécifique du MRAPpar rapport au Bicentenaire On pourrait interroger les élus, les personnalités locales tous niveaux constituent les lieux de la représentation, Si la vie associative est assurément une des voles s'articule autour de l'idée de l'égalité des droits pour tous ceux qui ont affaire aux associations dans leur cadre profes- de la décision et enfin de compte de l'organisation importantes par lesquelles passe ,'expression des . d . 1 d' 1 l' t' politique de la société ( •.• ). rèsldents dans la vie locale, cette vie associative les résl ents durables en France. SiOnne, syn lca, po l lque... Pour prendre un exemple : le droit de vote des lm- n'a pas toujours, loin s'en faut, J'audience qui de- Le but est de faire de l'intégration des immigrés, mais aussi R· La pauvreté ~t la sOlil~arité migrés de nationalité étrangère. Cette question est, vrai! être la sienne ( ... ). Toutes les études montrent de tous les exclus de la société, un échange actif entre les di- encontrer et tisser des lens avec des familles pauvres d'ori- certes, essentielle, mais eHe ne peùt être réduite que la vie associative est dominée par des couches verses communautés vivant ici. Notre antiracisme se nourrit gines diversifiée pour saisir les marques des tensions et des à la simple dimension du statut d'électeur. Parce sociales aisées ou qu'elle est encadrée. par du perde la volonté partagée de promouvoir les valeurs tradition- solidarités intercommunautaires. Cette enquête pourrait être que la citDyenneté ne peut être réduite au strict exer-sonnel politique, ce qui prive les autI1s de débotr nelles et pourtant toujours neuves que sont la liberté, l'éga- cice du droit de vote, ensuite parce que le droit de thés sur la vie polltlco-soclaie locale ( ••• ). vote n'empêche ni la marginalisatlon sociale et po- la vie associative n'est d'autre part vraimentfavolité et la fraternité. L'antiracisme aujourd 'hui est pour nous Iitique de certaines catégories sociales qui dispo- risée que lorsqu'elle est strictement culturelle dans l 'héritier direct des valeurs positives de la Révolution fran- sent bel et bien de ce droit de vote. un sens étroit du terme, pour ne pas dire folldofi.. çaise. FAS/Bicentenaire Si l'on s'intéresse au niveau local, et il faut le faire, que { ... ).lorsqu'elle risque de débo:iJcher sur des Le moyen est de contribuer par notre action à lever les obs- c'est pour s'interroger sur les lieux, les circonstan- revendications, la vie associative n'est favorisèe que tacles de l'exclusion sociale qui frappe les immigrés concer- Le FAS se propose d'aider au financement de « projets 10- ces,les formes que la citoyenneté peut prendre dans Iol'S lJl'eile sert la politique municipâle. Permettre nés (qu'ils soient déjà français ou qu'ils restent de nationali- caux de commémoration de la Révolution ayant un rapport son exercice enraciné dans le niveau local. U est le pléin exercice de la citoyenneté au niveau local té étrangère) mais aussi les Français d'origine plus ancienne direct avec l'insertion des immigrés dans la cité ». Un pre- possible et probable que pour beaucoup de gens, revient donc à rendre plus nombreux, plus divers, . h ~ . d d mier courrier a été adressé au coordinateur de cette action la vie soclaIe et politique locale - le quartier,la corn- et plus accessibles au plus grand nombre. des voles qUi se eurtent aux memes mécarusmes 'exclusion et e dis- mune, la cité ... sont des lieux plus directement ac- par lesquelles l'action des citoyens (qu'ils le soient crimination. au sein du FAS. reprenant notamment l'enquête-campagne cessibles que d'autres à leur participation. juridiquement ou non) pourrait trouver à s'exercer Les enquêtes menées dans la perspective de la fête doivent nationale décentralisée qui doit aboutir à la fête de la citoyen- Des solidarités et des conflits qul naissent de cette concrètement, d'une part, et à se faire entendre, schématiquement répondre aux questions suivantes : neté. Parmi les critères retenus pour assurer des subventions participation citoyenne surgissent des solutions de d'autre part. 1) Quels sont dans la localité, la ville ou la région les problè- (qui n'excéderont pas 100 ()(J(J F) une attention particulière négociation qui peuvent permettre aux résidents TOUTE L'ANNEE ~rï ï1 JEAN LEGRAND vous propose du foie gras frais au détail oie ou canard, magrets frais ou fumés, cassoulets, confits ... -'1" ' .111- 58, rue des Mathurins - 75008 Paris - 42.65.50.46 mes qui empêchent les habitants de la Cité (les citoyens) de sera accordée aux projets en Uen avec l'école. Ces projets doi- d'être et de para!tre les uns Vis-à-vls des autres com- Vl!RONIOfI_ ". RUN_R . d' · ·f bl fi? medescitoyens.( •.• )l'écheIonlOcalopposeluiaus- (.."..,."·..,,.1ItternntIoIt 18, rue Montmartre - 75001 Parisvlvre 19nes, acti s, responsa es et raterne s . vent être transmis avant le 15 février. si de nombreux obstacles. L'absence de citoyen- • IIf ConIWeItce """""e 2) Qu'est-ce qui favorise l'intégration dans la vie col- netéjuridlqueconcemantlesimmigrésdenationa- ""IIIUI'sut'IIfd.to' ...... ) 42.36.03.52 Il ~le~c~ti~v:e~? ______________________________________ 17 janvier 2012 à 14:34 (UTC)17 janvier 2012 à 14:34 (UTC)17 janvier 2012 à 14:34 (UTC)17 janvier 2012 à 14:34 (UTC)~-t~~ ~~ Charles 17 janvier 2012 à 14:34 (UTC) ~ ~ : ~ ~ I[)ifférences - N° 85 - Février 1989 Mouvement ACTIONS • TARBES. Le MRAP.iI participé au (orum local des droits de l'homme.i Tarbes. Le comité local r a présenté une exposition de dessitU d'enfants et participé aux débats. • AGEN. Le comité loca/.il invité Albert Jacquard pour (Sne con(érence-débat SlJr « l'inaccessible égalité et l'égalitarisme • . Gros succès pour fe généticien, membre de la présidence nationale du MRAP. • SAINT-DIENIS. L'antidote, c'est un ;ournal. ce/vi du comité local de Saint-Denis: /6 pages contre fe racisme. Dans le dernier numéro, fa loi Pasqua en prend pour son grade ... • LES UUS. Lettre du MRAP au conseiller général pour lui rappeler les trois revendications de la campagne du MRAP : abrogation de la loi PasqUiJ. égalité des droits et droits de vote des résidents. Le sénateurmaire de la commune il également reçu cette pétition. • BLANC*H.SNIL ("). Moungam N'ire, un jeune camerounais se battait depuis sept mois pour obtenir sa régularisation. Le MRAP de la ville avait monté un comité de soutien et lancé une pétition (signée notamment par Mounsi, Jean Ferrat et Idir). Le ministre de /'Intérieur vient d'annoncer qu'il allait recevoir une carte d'un an renouvelable. POSITIONS • ENCORE UNE AGRES· SION RA CISTE J Le MRAP condamne l'agression raciste commise le 17 décembre 1988 à 3 heures du matin à Lorient par des commandos de marine sur la personne de M. Camara, grièvement blessé. Le MRAP demande que des sanctions exemplaires soient prises par les autorités militaires. Notre mouvement a écrit, à ce sujet, au ministre de la Défense. Il assure la victime de son soutien, va se constituer partie civile à ses côtés et a saisi le procureur de la République. (28 décembre 1988). • ORLEANS. Pour avoir fait remarquer le 3 décembre 1988 à un véhicule de police qu'il devait lui céder le passage, alors qu'il s'apprêtait à traverser une rue, M. BaHo, de nationalité centrafricaine, âgé de 23 ans, fut interpellé, injurié, brutalisé avant d'être conduit au commissariat pour 2 jours de garde à vue. Il a déposé plainte le 14 décembre 1988 devant le procureur de la République. Celle-ci a été 89: TOUS CITOYENS 1 En m,rs, 1. premier numéro spéc/,1 de Dllfjllnces Le numéro de mars auta pout thème: • 89 : tous citoyens -. En rapport avec le blcentenaire, il analysera la notion de citoyenneté et montrera son évolution historique. Comment onl été supprimées, dans les années révoIlIIioMaires, les exclusions et discriminations frappant les jullS, les protestants, les NoilS ? Et les femmes, les étrangers, les indiGents, quelles mesures lurent prises en leur favaur ? Le combat de l'abbé GréIIOire et de Toussaint Louverture ; lBs nazis et J'extrême droite actuelle contre 89 ; le llers monde et la Révolution •.. Des articles et textes de Madeleine FIeberioux, VMooique de Rudôer, Jean Ban, Yves Benot. Michel VoveIe, Germaine WIard, ~ lQrkyachafian, Catherine Kawa, Mounsi, Dominique Cou;ard ... Messaoes et commentaires de nombreuses personnalités de tous les horiZons. Pour recevoir 1 .. 4 num'roa spklaux annu." de DIffrHwIoee. en plu. du num4iros menau .... vou. abonner eat Indl .. ...... bIe: Un an: 200 F. Pour 1 .... ..,.nta du MRAP, a)out ... 80 F 6: la cotiNtion. Ch6que ... ,....r • : DlffMent:N. 89. rue Oberkampf. 75M3 Pari. cedex 11. lES PIEDS SENSIBLES c·esl l'affaire de SULLY Confort, élégance, Qualité. des chaussures faites pour marcher 85 rue de Sèvres 5 rue du LOUVIe 53 bd de Strasbourg 81 rue St·la1.ale Du 34 au 43 féminin. du 38 au 48 masculin. si~ largeu 5 CAr AlOGU{ GRArUIT "ill.J .". 85 lue de SèVles. Paris 6- ~ .. .. " ,,'fHnw_ "" C~ fk __ ~ rejetée le 17 décembre et classée sans suite. Par contre, la plainte du policier a été reçue 5/ 5. Le 16 janvier 1989, il sera jugé par le tribunal correctionnel d'Orléans pour outrages, injures, coups et blessures sur agents de la force publique. Face à cette nouvelle manifestation de racisme, le MRAP se constitue dès aujourd'hui partie civile. (13 janvier 1989). • CIRCULAIRE ELECTO· RALE RA CISTE. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) vient de se constituer partie civile pour le délit de diffamation raciste contre MM. Orget et Girard, candidats aux élections cantonales du 25 septembre 1988 dans le Val-d'Oise (Cergy-Sud et Argenteuil-Est). Ces deux candidats se présentaient sur une liste intitulée : « Trop d'immigrés. La France aux Français. » Oe 27 décembre 1988). Racisme? 3615 MRAP Pompee fun.bree M.rbrerle CAHEN & Cie 43.20.74.52 MINITEL ... r 1. 11 CARcons RAJA 20, rue rampai · 75019 paris tél. : 202.60.90 télex: 670114 IMPRIMERIE WEIL 117. rue des Pyrénées 75020 PARIS

Notes

<references />

Catégories